Maroc

Lutte contre le covid-19: les mesures du Maroc vues par « Forbes France »

Par LeSiteinfo avec MAP

Le magazine « Forbes France » a mis en exergue, lundi, le « Plan Marshall » déployé par le roi Mohammed VI, dès le début de la crise sanitaire liée au coronavirus, dans le cadre d’une approche d’anticipation afin de préserver le Royaume de la pandémie.

Le magazine s’arrête en détail sur ce plan de riposte et les différentes mesures d’envergure mises en place par le Maroc pour lutter contre la propagation du coronavirus et faire face à l’impact économique et social de l’épidémie.

« Depuis l’annonce du premier cas confirmé de covid-19 sur son sol, le Maroc a mis en place un plan de riposte d’envergure pour lutter contre la propagation du virus et faire face à l’impact économique et social engendré par la crise sanitaire mondiale dans plusieurs secteurs principalement le tourisme ou la restauration », souligne le magazine qui publie une analyse signée Najib Benamour, Économiste, Secrétaire Général Exécutif de l’Institut Marocain de l’Intelligence Stratégique.

Placé sous état d’urgence sanitaire, le pays qui a verrouillé ses frontières et instauré le confinement général depuis le 20 mars dernier, « se mobilise massivement » pour soutenir les populations les plus touchées par le ralentissement de l’activité économique notamment à travers le Fonds spécial COVID-19, initié par le roi Mohammed VI, qui a levé à date plus de 32 milliards de dirhams de dons, indique l’auteur de cette analyse.

Najib Benamour relève dans ce contexte la mise en place d’un comité de veille économique (CVE), pour « évaluer et anticiper les répercussions économiques directes et indirectes du Covid-19 », qui a adopté une série de mesures financières anticipatrices visant l’ensemble de la population.

Dans un premier temps, le comité a ciblé les TPME et salariés affiliés à la CNSS, à travers notamment la suspension du paiement des charges sociales et la mise en place d’indemnités spécifiques. Le comité s’est attelé par la suite au cas des salariés du secteur informel, non déclarés à la CNSS qui représentent une « part importante » de la population et occupent une place « considérable » dans le panorama économique marocain.

« Par la complexité de la problématique et la difficulté que revêt leur identification précise, le gouvernement marocain a décidé de déployer les efforts en deux étapes », explique l’auteur de l’analyse. La première phase concerne les ménages opérant dans l’informel et disposant d’une carte «RAMED ». Quant à la deuxième phase de distribution des allocations, elle concernera les familles non-affiliées au RAMED opérant dans l’informel ayant perdu leurs revenus à cause du confinement.

Sur un autre volet, Forbes souligne le maintien inchangée de la note du Royaume par l’agence de notation Fitch Ratings. « Alors que plusieurs pays ont vu leur note souveraine dégradée, l’agence américaine de notation maintient le Royaume à la note BBB- avec perspective stable », dans un rapport publié mi-mars, relève le magazine, faisant observer que l’Agence estime que le Royaume dispose de tampons à même de gérer les pressions dues au coronavirus, malgré la sécheresse, notamment grâce à la décision récente d’ajuster la flexibilité du régime de change.

« Prises ensemble, ces mesures constituent un véritable «Plan Marshall» déployé par le Roi du Maroc, qui dès le début de la crise a appliqué le principe de précaution maximum afin de préserver le Royaume de la pandémie », affirme le magazine.

S.L. (avec MAP)


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