Covid-19: faut-il être optimiste quant à l’évolution de la situation au Maroc?
Selon le directeur du Laboratoire de recherche de l’Université Hassan II de Casablanca, les prochains jours s’avèrent décisifs et augureraient de résultats probants dans la lutte contre le Covid-19 au Maroc.
Ainsi, le Professeur Moulay Mustapha Ennaji a déclaré à Le Site Info que la situation épidémiologique dans le pays pourrait bien s’améliorer prochainement. Il en veut pour preuve que le nombre de guérisons du nouveau coronavirus est en nette progression, alors que celui des décès est en nette baisse.
De surcroît, a-t-il précisé, l’utilisation de la chloroquine a largement contribué à soigner des malades. Fait en soi qui constitue un indicateur positif sur la probable amélioration de la situation épidémiologique. Mais le Pr Ennaji a toutefois obtempéré cet optimisme en ajoutant que toute assertion sur le sujet n’est pas de mise, pour l’heure.
Cependant, notre interlocuteur a tenu à bien souligner que les mesures prises par les autorités marocaines, afin d’endiguer le risque de propagation du Covid-19, sont très pertinentes, à son avis. Et d’affirmer que l’état d’urgence sanitaire décrété par l’Etat aura un rôle prépondérant dans l’éradication du Covid-19 au Maroc.
De même que le directeur du laboratoire de recherche de l’Université Hassan II de Casablanca a réitéré l’importance du respect par les citoyens de l’état d’urgence sanitaire et de la consigne du confinement chez soi, sauf en cas d’urgence extrême.
« Seuls les citoyens eux-mêmes sont responsables du succès de l’état d’urgence sanitaire, ce qui garantira d’en finir avec le virus. Dans le cas contraire, ils contribueront à un désastre sanitaire au Maroc et au déclenchement d’autres nouvelles épidémies. Ce qui aurait pour conséquence le prolongement de l’état d’urgence sanitaire à davantage d’un mois », prévient Pr Moulay Mustapha Ennaji.
La semaine prochaine sera décisive concernant la lutte contre le nouveau coronavirus, vu qu’elle démontrera ou pas l’efficacité médicamenteuse des remèdes utilisés depuis déjà une quinzaine de jours. Elle démontrera également si le Maroc est arrivé au pic de l’épidémie ou si, au contraire, son recul est avéré, a-t-il expliqué.
Concernant le nombre de décès dus au Covid-19, Pr Ennaji a évoqué la faiblesse du système immunitaire des personnes infectées. Surtout dans le cas de maladies chroniques graves ou dans la découverte trop tardive d’avoir contracté la maladie.
Et de souligner l’efficience de la chloroquine au début de la contamination, car cette molécule empêche alors que le virus n’affecte point tout le corps du malade.
Larbi Alaoui