Le médecin responsable du décès de la petite fille à El Jadida poursuivi en justice
Un médecin est tenu moralement à porter assistance à un malade quelles que soient les circonstances. Celui qui se trouvait ce soir là de garde à l’hôpital a failli à ses engagements.
L’affaire du décès de la petite Chaimaa à El Jadida à cause de la négligence des médecins continue à faire des remous. En effet, le cadavre de la petite fille, à peine âgée de deux ans, a subi une autopsie au centre médico-légal de Casablanca et le rapport du médecin légiste a conclu que la mort était due à une insuffisance respiratoire. Cette conclusion a déclenché un tollé dans les milieux des défenseurs des droits de l’homme et du reste de la société civile de la capitale des Doukkalas. Certains médecins contactés affirment que l’état de la petite fille nécessitait une petite intervention, ce qui lui aurait sauvé la vie. Le médecin interne de garde, ce soir là, n’a pas daigné la prendre en charge, ne serait-ce que pour la soumettre à une séance d’oxygénation et lui administrer un médicament pour freiner la fièvre. Au lieu de cela, ce médecin s’en est lavé les mains, bien que la petite ait donné des signes de convulsion, et a conseillé aux parents de se diriger vers une clinique privée.
C’est cette démarche contraire au serment d’Hippocrate exprimant une négligence manifeste, qui a poussé la ligue de défense des droits de l’homme de se constituer partie civile et de poursuivre le médecin de garde de l’hôpital en justice pour non assistance à une personne en danger.
A rappeler que la petite Chaimaa présentait une poussée de fièvre et puisque le centre de santé du village Chbanat de la commune d’Ouled Fraj était dépourvu, les parents se sont dirigés vers l’hôpital d’El Jadida qui, à son tour, refusa de la prendre en charge. Elle finira sur les bras de son père en pleine rue…
M.D