L’UC propose quatre visions stratégiques pour le Maroc de demain
L’Union constitutionnelle (UC) a dévoilé son programme électoral. La plateforme du parti qui a été présentée par son président, Mohamed Sajid, s’appuie sur une charte de 100 mesures traduites autour de quatre visions stratégiques.
Le parti du cheval réaffirme son positionnement libéral qui fonde sa vision économique. De ce fait, pour l’UC, qui a dressé une situation peu reluisante de la situation économique du pays avec une croissance figée, il est nécessaire de chercher « une plus grande efficacité de la dépense, à travers une meilleure orientation de l’action publique et son champ d’intervention ».
La vision économique du parti visera donc au renforcement de l’offre de financement pour les TPME, une refonte profonde du système fiscal, de même qu’une réforme du système de formation professionnelle. L’UC s’engage à renforcer l’investissement public dans les infrastructures de la connaissance, la mise en place de passerelles institutionnelles et économiques entre le monde de la connaissance du public et celui du privé.
Le parti du cheval entend également faciliter l’investissement productif, relancer et consolider le pouvoir d’achat des ménages à travers une réduction de la TVA sur les produits de première nécessité.
En matière industrielle, la formation de Sajid entend impulser le passage d’une logique de sous-traitance industrielle à une logique de création de valeur et de richesse ainsi qu’à apporter un soutien significatif au secteur agricole à travers le renforcement du Plan Maroc vert (PMV).
Des innovations en matière d’action sociale
En matière de vision sociale et sociétale, l’UC estime que l’État doit recentrer son action sociale, « vers plus d’innovation et vers une approche rationalisée auprès des populations les plus vulnérables mais surtout auprès de la jeunesse… » Dans ce cadre, le parti s’engage à promouvoir l’emploi à travers l’élargissement du marché du travail.
De même, l’UC entend réformer le système d’application des peines, de promouvoir l’innovation sociale et le soutien des cellules de cohésion sociales et aussi de redonner un élan opérationnel à la politique de la santé par le biais notamment de la mise en place d’une véritable couverture sanitaire universelle.
Le parti du cheval s’engage aussi à prendre des mesures destinées à mettre en œuvre le principe d’une «Éducation pour tous». En matière de politique dédiée à la jeunesse, l’UC s’engage à replacer cette importante frange de la société au cœur du développement du pays en promettant notamment la mise en place et la généralisation d’une «Carte Jeune» défiscalisée de la TVA, et qui favorisera l’accès à l’ensemble des services publics gratuitement et aux services privés à travers des réductions subventionnées.
Un État fort dans la régulation
Sur le plan de la gouvernance publique, l’UC entend orienter son action vers l’instauration « d’un État fort régulateur et facilitateur qui permettra de libérer l’ensemble des énergies créatrices et de dépasser les peurs et les angoisses actuelles ».
Pour ce faire, le parti du cheval prône la digitalisation complète des services publics en optant pour la mise en place de l’Open-Gov, le renforcement de l’E-Administration. En plus de la poursuite de la mise en place des services publics en ligne et la dématérialisation des documents administratifs locaux, l’UC compte promouvoir des villes intelligentes et les innovations technologiques locales et le parti s’engage à démarrer des projets pilotes de «quartiers intelligents» avant d’élargir le programme aux zones urbaines.
Donner du sens à l’action citoyenne
Le dernier axe transversal de la vision de l’UC est relatif à la gouvernance des territoires. «Le système du pouvoir centralisé de l’État est à reconsidérer», estime le parti du cheval.
Ainsi, sur le plan institutionnel, il faut tendre vers une décentralisation et une déconcentration effective des plans de développement et sur le plan politique, «la gouvernance doit intégrer désormais les citoyens dans la décision publique et tendre vers la participation citoyenne locale, seule garante d’une véritable démocratie». En somme, donner du sens à l’action citoyenne à travers une plus grande décentralisation et déconcentration des pouvoirs de l’État et à «penser le Maroc durablement».
Un « Agenda 16-21 » pour l’emploi des jeunes
Selon Sajid, «l’UC veut être le parti qui met l’emploi des jeunes au cœur de son programme». Pour ce faire, le parti du cheval s’engage à remettre le travail au cœur de l’action du prochain gouvernement.
C’est dans ce cadre, qu’un programme intitulé «l’Agenda 16-21 pour l’emploi des jeunes» a été traduit en 10 propositions-chocs pour vaincre le chômage des jeunes. Il s’agit, entre autres, de la création d’un portail national de l’emploi, de la mise en place de mécanismes de suivi individualisé des chômeurs par internet ainsi que de contrat «Premier emploi», de la réglementation des stages, des contrats d’apprentissage et en alternance ainsi que des programmes d’accompagnement spécifiques pour les décrocheurs, à travers une école de la 2e chance ou la réforme de l’Anapec.
Mehdi Demni