Avec Njoum Douar, Radio Mars part à la recherche de la nouvelle star
Lino Bacco, Directeur des programmes à Radio Mars fait le point sur l’actualité de la radio sportive marocaine et nous éclaire sur le projet « Njoum Douar ». Entretien.
Pouvez-vous nous expliquer le concept de Njoum Douar ?
L’évènement s’articule sur deux volets. Le premier concerne l’organisation d’un tournoi de football inter-douars et un cross pour les fillettes des douars sélectionnés qui nous permettent d’aller à la rencontre de la jeunesse et de la population rurale. Le second est celui d’ouvrir l’antenne aux opérateurs des secteurs public et privé dans le souci d’informer le grand public des projets réalisés, en cours de réalisation ou futur sur tout le territoire de la région et en particulier de la province concernée.
Chaque province héberge une étape de Njoum Douar. Cette année, nous sommes partis de Taroudant pour arriver à Settat en passant par Midelt, Safi, Khénifra, Meknès, Berkane, Chefchaouane et Sidi Slimane. Le tournoi de football réunit seize douars et se dispute selon la formule de l’élimination directe.
Les vainqueurs de chacun des tournois régionaux se qualifient pour les finales nationales qui auront lieu à Anfgou les 30 septembre et les 1er et 2 octobre. Les trois premières de chaque course sont qualifiées pour la finale.
Nouveauté cette année, le douar vainqueur du tournoi de football se verra offrir la construction d’un terrain omnisport et les trois premières bénéficieront d’une bourse pour fréquenter le collège sport-études de la Fédération royale Marocaine d’Athlétisme. Et les 27 finalistes du cross fillettes se verront offrir une bicyclette VTT.
Quel bilan pouvez-vous faire aujourd’hui concernant Njoum Douar ?
Après trois ans nous pouvons dire que nous avons donné une idée de ce qu’est Njoum Douar mais en fin de compte il ne s’agit là que d’une esquisse de ce que nous envisageons de faire. Nous sommes convaincus que le chemin est encore long et qu’il va falloir travailler davantage pour favoriser l’organisation d’un véritable championnat régional qui qualifierait les seize meilleurs pour chacune des étapes et pour élargir la manifestation à d’autres disciplines sportives et aux jeux traditionnels. Nous développerons davantage le coté culturel. Pour l’instant nous cherchons à mettre en valeur les troupes folkloriques locales mais l’année prochaine nous proposerons de véritables fêtes de campagne avec un regard particulier sur les coutumes et la cuisine régionales. Njoum Douar doit être aussi une invite aux citadins disposés à découvrir en famille ce qu’est le monde rural.
Concernant Radio Mars, quelles sont les nouveautés de la rentrée ?
D’abord Mars Attack où je suis passé de l’autre coté de la barrière et je suis retourné à mes vieilles amours de consultant…L’émission a subi en quelque sorte un lifting avec de nouvelles têtes et de nouvelles voix mais le principe est le même débattre sérieusement sans se prendre au sérieux. Deux nouveautés dans la grille des programmes : Mars « Régions » Fi Al Jihate avec le tandem Amine Birouk- Belaid Bouimid dans un souci de nous ouvrir davantage sur les régions et la régionalisation, ce grand défi des prochaines décennies et Rock in Mars avec notre nouvelle recrue, Anis Hajam avec qui nous développerons davantage la musique car nous avons d’autres projets mais c’est encore top-secret.
La radio a-t-elle d’autres projets pour cette année 2017 ? Le projet d’une WebTV sera-t-il bientôt annoncé ?
Dans l’immédiat non mais il est certain que nous nous focaliserons sur notre Equipe nationale de football. Nous souhaitons la voir parmi les protagonistes de la prochaine CAN au Gabon et nous l’accompagnerons tout au long d’un parcours qui devrait l’amener à la Coupe du Monde en Russie. Pour la web-TV nous étions plus ou moins prêts mais avec le risque de ne pas faire vraiment ce que nous voulons proposer à un public de plus en plus exigeant. Nous avons préféré décaler le lancement mais notre frigo est déjà bien rempli, quant à l’actualité pas de problème puisque on la côtoie au quotidien.
Etant donné le triste état du sport marocain, comment faites-vous pour intéresser vos auditeurs ? En d’autres termes, n’est-ce pas difficile de faire de l’info sportive dans un pays où on a toujours trop peu de champions et de bonnes performances ?
Question pertinente. Le sport c’est notre fonds de commerce. Il faut dire que nous n’avons pas eu de grandes occasions de nous émerveiller ces dernières années mis à part le 4/0 contre l’Algérie. Le sport traverse un moment délicat depuis plus de dix ans. Les raisons sont multiples. Pour l’instant, en attendant des jours meilleurs, nous nous contentons de constater, de dénoncer, de critiquer positivement et de proposer. Nous sommes fiers d’avoir participé à la résolution du problème rugby en rapprochant les différentes parties. Dans notre petit nous sommes en mesure de proposer des solutions mais loin de nous l’idée de nous substituer au Ministère de la Jeunesse et des Sports ou au Comité National Olympique Marocain…
H.B.