Benkirane s’insurge contre la vague des chansons engagées
Le verbeux ex-chef de gouvernement et ancien patron du parti islamique vient de trouver un autre sujet pour se rappeler au (mauvais) souvenirs de millions de Marocains.
Cette fois-ci, son cheval de bataille consiste à critiquer cette vague de chansons dont les paroles pointent la situation désastreuse socio-économico-politique du pays.
Tout en concédant que la triste réalité, qu’évoquent les jeunes de la nouvelle vague des chanteurs et autres rappeurs, est avérée sur certains points, Abdelilah Benkirane s’insurge sur la manière langagière utilisée par ces jeunes. Manière qu’il juge « hors de propos et hors de la bienséance ».
C’était hier dimanche, lors du 7ème Congrès de l’Union nationale marocaine du travail (UNMT), le bras syndical du parti de la Lampe, tenu à Bouznika pendant deux journées, que Benkirane a tiré à boulets rouge sur ces chansons engagées et contestataires
« Ces enfants (drari!) évoquent certaines choses qui existent bel et bien. Mais leur langage est hors de la bienséance et de la décence. Ils ont osé parlé du roi d’une manière inacceptable et irrespectueuse », a martelé l’ex-chef de gouvernement, faisant sûrement allusion à la chanson du rappeur Simo Gnawi, intitulée « Acha chaâb » (Vive le peuple!).
Benkirane a renchéri dans le même sens en affirmant qu’il est possible de critiquer la politique royale. « Le roi peut se tromper ou avoir raison. Mais, il faut critiquer la politique de l’Etat de manière courtoise et ne pas s’en prendre au roi », a-t-il précisé.
L.A.