Maroc

Le Maroc veut s’inspirer de l’expérience des peines alternatives du Danemark

Face à l’encombrement des cellules dans les prisons marocaines et au lieu de construire d’autres pénitenciers, les peines alternatives sont les mieux indiquées.

Une délégation de magistrats et de fonctionnaires du ministère de la justice ont rendu visite, récemment, à leurs homologues danois. Le but de cette visite a été d’examiner l’expérience du Danemark dans le domaine d’application des peines alternatives. Plusieurs ateliers ont été organisés à l’occasion, au cours desquels les experts danois ont présenté les différentes facettes des jugements alternatifs prononcés à grande échelle dans les pays scandinaves en général.

Selon les données recueillies, le bracelet électronique constitue le moyen le plus répandu des peines alternatives. C’est un bracelet doté d’une puce qui est programmée sur un programme informatique et permet de suivre la trace du détenu dans un espace qui lui est assigné. Pour les Danois, le bracelet est une peine complémentaire à la détention privative de la liberté. Mais, il y a aussi, d’autres peines, comme le travail à utilité publique, la mise en résidence surveillée ou même l’expulsion du territoire, pour les étrangers ayant commis des délits graves.

En tout cas, les participants marocains à ces rencontres ont été convaincus de la nécessité d’adopter ce système, tout en l’adaptant aux conditions et à la culture ambiante au Maroc.

Cette conviction est d’autant plus justifiée, que les prisons marocaines connaissent une surpopulation alarmante. Ce problème a même été largement débattu au parlement, surtout qu’un grand pourcentage des résidents, s’y retrouvent  pour des périodes assez longues dans le cadre de la détention préventive.

Celle-ci peut durer selon les cas plusieurs mois, voire des années, sans que l’intéressé ne passe en jugement. De même qu’une grande partie de la population carcérale est constituée de jeunes ayant commis des délits mineurs, qui tombent sous l’influence des criminels qu’ils côtoient dans les prisons et s’adonnent à la grande criminalité à leur sortie. D’où, le haut taux de récidive enregistré parmi les jeunes détenus.

K.B.


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