Benkirane s’en prend (encore) à El Othmani
L’ex-chef du gouvernement et ancien patron du parti islamiste vient de trouver un autre sujet pour rappeler aux autres qu’il est toujours où on ne l’attend pas!
Cette fois-ci, il s’en prend à son successeur, aussi bien à la tête de l’Exécutif qu’aux commandes du PJD! Que reproche donc Abdelilah Benkirane à son « frère », Saâeddine El Othmani ? Tout bonnement de ne pas avoir gardé Mustapha El Khalfi au sein de l’équipe gouvernementale.
Ce reproche a eu lieu dimanche 1er décembre courant, plusieurs semaines après la composition du gouvernement El Othmani, remanié. Et c’est chez lui, à Rabat, au quartier des Orangers, que Benkirane a déclaré sa grande surprise quant au débarquement du désormais ex-ministre chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement.
Une délégation de jeunes, membres de l’Association Atlas pour le développement, était venue rendre visite à Benkirane et s’enquérir de ses nouvelles. Et l’ex-chef de gouvernement, évoquant le débarquement de Mustapha El Khalfi, a qualifié cette décision de « chose incompréhensible ».
Benkirane, commentant l’éloignement d’El Khalfi de la composition du gouvernement El Othmani remanié, a également déclaré: « Il se passe des choses anormales ces temps-ci. Des anomalies se font de plus en plus nombreuses ».
Evoquant encore Mustapha El Khalfi, Benkirane n’a pas manqué de louer ses qualités. « Homme sérieux et assidu », font partie des nombreuses qualités de l’ex-ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement.
Certes, a tempéré Benkirane, El Khalfi n’est pas « un génie », mais de rappeler à ses visiteurs que c’était son défunt ami Abdallah Baha qui avait suggéré de confier un poste ministériel à Mustapha El Khalfi, au sein du premier gouvernement dirigé par le PJD.
Mais Benkirane avait refusé, a-t-il avoué, vu « le jeune âge d’El Khalfi qui ne lui permettait pas, alors, d’assumer des responsabilités gouvernementales ». Surtout, qu’il n’avait jamais auparavant été chargé de missions pareilles, d’aucune sorte.
Cependant, a insisté fortement l’ex-chef de gouvernement, Mustapha El khalfi, « a été capable de démontrer, par la suite, ses compétences avérées ».
M.D.