Marrakech: un magazine allemand s’intéresse à Jemaa El Fna
Le magazine allemand « Merian » a consacré une édition spéciale entièrement à la ville de Marrakech pour décrire sa magie et ses secrets, soulignant qu’il s’agit d’un « oasis de sentiments » et d’une cité de « milles et une nuits ».
Le magazine spécialisé dans les voyages, qui compte près de 800.000 lecteurs dans l’ensemble du monde germanophone, relève que « le temps ne s’arrête pas à Marrakech »: le jour invite les visiteurs à découvrir les marchés traditionnels et les ruelles de la médina, et pendant la nuit, la Place Jamaâ El Fna devient un « festival populaire vivace » et un gigantesque restaurant en plein air.
La ville de Marrakech, avec ses nombreux bazars colorés, offre à ses visiteurs tout ce qu’ils veulent : artisanat, tissus, épices, selon le magazine, ajoutant que cette atmosphère fait plonger les visiteurs dans ce monde étrange et exotique.
Dans un éditorial du magazine, Jonas Morgenthaler, rédacteur en chef du magazine, affirme que Marrakech est en train de devenir une destination touristique de choix où de nombreux Européens réhabilitent des riads et contribuent ainsi à la renaissance du tourisme.
Dans le même article, il rappelle que le roi Mohammed VI appelle à un islam tolérant et s’oppose aux courants extrémistes.
« Le cœur du Maroc bat au centre de Marrakech, sur la place Jamaâ El Fna, entourée de maisons centenaires, où le soleil envoie ses rayons chauds aux murs rouges », écrit le magazine.
La publication rapporte également que Marrakech, choisie comme ville de la culture africaine pour l’année 2020, est devenue l’un des centres les plus importants de l’art africain contemporain, où se tient l’exposition 1-54 au luxueux hôtel Mamounia.
Ce numéro de « Merian », agrémenté d’images, de reportages et d’entretiens, comprend un article d’introduction de l’écrivain, poète et journaliste Yassin Adnan, dans lequel il présente sa relation avec sa ville sous le titre « La ville rouge est verte », soulignant que la Cité Ocre est une ville très verte disposant de trente parcs de différentes générations.
La relation d’amour des habitants de Marrakech avec les jardins ne cesse d’accroître, selon Yassine Adnan, qui fait observer que des jardins ont été mis en place à l’époque moderne à la périphérie de la ville, dont le plus célèbre est le jardin Majorelle réalisé par le peintre français Jacques Majorelle en 1924 et même dans la vieille ville où de nombreux parcs ont été ouverts.
L’écrivain marocain raconte des histoires de son enfance à Marrakech, notamment sur la place Jamaâ El Fna, où il appréciait les reproductions de Gnaoua, les combats de boxe et les contes des narrateurs, et où il a rencontré pour la première fois le regretté écrivain espagnol Juan Goytisolo qui a lutté avec succès pour classer la place comme patrimoine oral de l’Humanité.
Depuis sa première publication en 1948, chaque numéro mensuel de « Merian » se concentre sur un pays, une ville ou une région.
O.L.