Pourquoi Akhannouch est à Oslo
Le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des Eaux et forêts, Aziz Akhannouch, s’est entretenu, ce mercredi à Oslo, avec son homologue norvégien, Harald Tom Nesvik, sur les moyens de développer la pêche sentinelle dans le cadre d’une gestion durable des espaces littoraux.
Lors des ces entretiens tenus en marge de la 6ème Conférence « Our Ocean », qui a ouvert ses travaux dans la capitale norvégienne, les deux ministres ont évoqué la possibilité de créer un réseau de coopératives de pêcheurs afin de les associer au processus d’évaluation des ressources, à travers une observation scientifique et une collecte de données halieutiques et environnementales.
« Nous avons discuté d’un programme de formation avec les associations de pêche norvégiennes pour l’implication des pêcheurs dans le processus décisionnel de la recherche, de manière à leur permettre de jouer le rôle d’opérateur, mais aussi d’observateur de ce qui peut se passer en mer », a indiqué Akhannouch à l’issue de cette entrevue.
Au cours de cette réunion qui s’est avérée « positive » et « dynamique », selon Akhannouch, il a été également question d’examiner les moyens de coopération dans l’industrie aquacole, mais aussi des projets pilotes pouvant faire l’objet d’expérimentation dans d’autres régions d’Afrique via un appui financier de la Norvège, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative de la Ceinture Bleue.
Le ministre a également abordé l’acquisition par le Maroc, fin 2020, d’un nouveau navire de recherche océanographique, qui pourra jouer un rôle avec le bateau de recherche marine de la Norvège et de la FAO qui navigue le long des côtes africaines.
Akhannouch a aussi mis en avant la stratégie sectorielle de la pêche Halieutis, axée sur la durabilité, saisissant l’occasion pour inviter le ministre norvégien au Maroc afin de s’informer de près des avancées réalisées dans ce domaine.
Dans une déclaration similaire, le ministre norvégien de la Pêche a qualifié de « très bonne » et « novatrice » la stratégie marocaine dans le secteur halieutique, soulignant l’importance pour le Maroc et la Norvège de développer leur coopération à l’avenir et de s’aider mutuellement.
Tom Nesvik a indiqué que les deux pays peuvent échanger les informations et collaborer dans de nombreux domaines, notamment dans le secteur aquacole et de la pêche sentinelle à même de palier au problème de la durabilité des pêches.
« Les nations doivent partager des informations, car seul un travail novateur est déterminant. Je pense qu’au delà de nos points de vue différents, si nous travaillons ensemble, nous trouverons les bonnes solutions et c’est comme ça que nous allons réussir », a dit le responsable norvégien.
Ces entretiens se sont tenus en présence notamment de Roy Angelvik, Secrétaire d’État auprès du ministre norvégien de la Pêche, de Lamia Radi, ambassadeur du Maroc en Norvège, Zakia Driouich, Secrétaire générale du Département de la pêche maritime, Majida Mâarouf, directrice de l’Agence nationale pour le développement de l’Aquaculture, et de Abdelmalek Faraj, directeur de l’Institut national de recherche halieutique.
Organisée par le ministère norvégien des Affaires étrangères, la 6ème Conférence « Our Ocean » réunit 500 délégués d’une centaine de pays, dont le Maroc, qui partageront, deux jours durant, leur expérience pour identifier des solutions et agir en faveur d’océans propres, sains et productifs.
S.L. (avec MAP)