Cela se passe en Algérie… (vidéo)
Par Nourr Edine
Ce n’est pas très loin et c’est d’autant plus près que chez nous, aussi, s’est installée cette fougue pour la religion, ses antécédents, ses traditions et, surtout, « sa » langue ! L’institutrice qui porte le voile annonce, dès la première image, son engagement dans cette armée d’Allah qui œuvre, en silence, insidieusement, dans les consciences sans culture, sans instruction et sans raison de croire que chacun est libre d’être ce qu’il veut !
Elle enseigne, dans une école primaire, à des enfants la langue arabe. Rien de plus normal dans un pays « arabe » (entre guillemets car cela exclut l’origine amazigh). Elle serait une institutrice « normale » si elle se contentait de laisser à la langue son apport culturel originel. L’arabe n’a pas été inventé par l’islam, ni pour l’islam. L’arabe existait bien avant. Quand elle a le culot de dire et surtout d’apprendre à ses petits élèves que l’arabe est la langue du paradis, elle n’enseigne plus, elle embrigade les enfants. Elle sert un courant idéologique que ni le programme ni l’état n’encourage et trahit par là sa fonction qui, à la base, consiste à transmettre un savoir !
Dire que l’arabe est la langue du paradis fait penser à nos barbus qui affirment que voter pour le parti islamiste, c’est aller au paradis !
C’est le danger qui menace les enfants encore incapables de douter, juger ou analyser et nous sommes, avec ce cas, dans la pure manipulation. Plus grave, les sujets de cette manipulation sont dans un état de faiblesse face à leur maîtresse. Une des raisons qui minent l’école et sèment le trouble jusque dans sa fonction la plus élémentaire.
Cette manière d’enseigner une idéologie et non une langue est la cause même de la décrédibilisation du rôle de l’école qui, dans ses fondements, doit œuvrer pour l’éveil, la curiosité et le savoir. Quelle est cette science qui nous assure qu’au paradis, on ne parle que l’arabe ? Aux Sénégalais, Philippins et à tous les autres musulmans qui ne parlent pas l’arabe, Allah assurera-t-il des traducteurs attachés ou seront-ils refoulés aux portes du paradis ?
Nous ne nous rendons pas compte, mais le ver est déjà dans le fruit et pour l’extirper, il nous faudra des hommes courageux, ceux qui oseront lutter pour rendre l’islam dans les chaumières et les convictions dans les consciences !