Ce qu’a dit Hajar Raissouni ce lundi au tribunal
Pour la troisième fois consécutive, le tribunal de première instance de Rabat a refusé d’octroyer la liberté provisoire à Hajar Raissouni, ainsi qu’aux autres personnes, -son fiancé, un médecin, unl infirmier et une secrétaire-, poursuivies dans cette affaire qui dépasse tout entendement.
Malgré toutes les garanties que pourrait exiger le tribunal, celui-ci n’a pas voulu en démordre et a décidé de garder la journaliste du quotidien Akhbar Al Yaoum en détention, en refusant toutes les propositions en ce sens de la défense!
Le tribunal a ainsi opposé son niet catégorique en ce qui concerne l’absence de flagrant délit, des certificats médicaux à la conformité douteuse, l’expertise médicale controversée de la police scientifique, ainsi que le PV de l’expertise de la police judiciaire.
En revanche, le tribunal maintient son refus de la remise en liberté provisoire de notre consoeur Hajar Raissouni et des autres personnes, invoquant « le flagrant délit » avéré. Comme il a été également décidé de leur maintien en détention et de ne point faire appel aux témoins jusqu’à l’audition de toutes les personnes poursuivies..
Le procès de Hajar a connu, cet après-midi, à Rabat, sa première audience. Celle-ci a connu une grande affluence et le soutien inconditionnel et la solidarité de plusieurs instances de défense des droits de l’Homme. Quant à Hajar, elle y a encore une fois affirmé qu’elle n’avait subi aucun avortement. Elle a également précisé que l’expertise que l’on avait fait subir, contre son gré, était une expérience inhumaine humiliante et « douloureuse ».
Vingt minutes de douleur intense de la part d’un « médecin », qui n’avait même pas pris la peine de se présenter,Et à qui elle avait signifié qu’elle refusait qu’on lui prenne son sang, ce 31 juillet dernier en lui assurant qu’elle n’avait pas avorté. D’abord, selon certains, s’agissait-il vraiment d’un vrai praticien ayant prête le serment d’Hippocrate?
La journaliste d’Akhbar Al Yaoum a aussi déclaré au tribunal qu’elle ne s’était pas présentée, le 2 septembre courant pour un complément de ladite expertise.
À l’heure où nous mettions en ligne, Le Site Info vient d’apprendre que l’audience a été suspendue. Et le Procès de Hajar Raidsouni et des autres personnes a été reporté, a décidé le tribunal de première instance de Rabat.
Larbi Alaoui