Hervé Renard a répondu à une question sur sa future destination
Dans un long entretien accordé au journal français Le Parisien, le désormais ex-sélectionneur des Lions de l’Atlas est revenu sur sa décision de quitter le navire.
« (…) Après la Coupe du monde 2018, j’ai trouvé un compromis avec le président de la fédération pour me laisser la possibilité d’arrêter à l’issue de la CAN 2019. Ma décision a été prise il y a presque un an et je l’aurais maintenue même si on avait été champions d’Afrique », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter: « Cela m’est déjà arrivé avec la Côte d’Ivoire quand on a gagné en 2015. Ceux qui iront faire des commentaires, en disant que je pars car on sort en huitièmes, se trompent… J’ai passé 41 mois à la tête de la sélection et c’est déjà une belle performance comme coach car très peu ont tenu aussi longtemps. On espérait beaucoup mieux mais on n’a pas su être à la hauteur. Et dans ce genre de situation, c’est toujours l’entraîneur le principal responsable ».
Répondant à une question sur les déclarations de Mustapha Hadji, qui avait remis en cause son travail, Hervé Renard a fait savoir que « lorsqu’on est adjoint, on se doit de respecter une certaine déontologie et respecter aussi la personne avec laquelle on travaille. Sinon, on assume ses différences et on démissionne ».
« Je n’ai pas de conseil à donner à Mustapha Hadji, qui a été un joueur exceptionnel pour le Maroc. Mais faire des commentaires négatifs après le départ de mon prédécesseur Badou Zaki, de moi, cela peut nuire à son image », a-t-il ajouté.
Concernant sa future destination, Renard a encore une fois entretenu le flou. « Je vais prendre une nouvelle orientation dans ma carrière et en temps voulu je l’annoncerai. J’ai pas mal de propositions pour des équipes nationales ou des clubs en Asie. Je ne sais pas encore ce que je vais faire. Dans les 15 jours qui viennent je vais me décider », a-t-il indiqué.
Rappelons qu’Hervé Renard a annoncé dimanche sa démission dans un long message posté sur ses réseaux sociaux.
« Le Maroc restera toujours pour moi un pays avec lequel j’ai vécu d’incroyables émotions et avec lequel je serai resté lié le plus longtemps en continue à ce jour.
Près de 3 ans et demi, 41 mois pour être précis, d’intenses moments partagés avec des joueurs que j’aime sincèrement, un staff dévoué et tous les fans marocains pendant cette belle période commune.
Ce fut une belle aventure commencée dans l’anonymat d’un retour du Cap Vert jusqu’en Égypte en passant par le Gabon et la Russie, et que la progression de l’équipe, depuis la 81ème place FIFA en 2016 à aujourd’hui, a fait naitre des ambitions importantes dans le cœur de tout un peuple et des fans marocains.
Je suis fier de ce que l’on a réussi et jusqu’où nous avons réussi à hisser le football marocain. Outre notre classement FIFA (47ème), nous avons atteint à 2 reprises le deuxième tour de la CAN dont un 1/4 de finale, une performance plus réalisée depuis 2004 ; mais également une participation à la Coupe du Monde 2018 en Russie après 20 ans d’absence pour le Maroc, une première inoubliable pour moi.
Oui, on espérait tous mieux pour cette édition 2019 de la CAN en Égypte, mais le football est ainsi, il fait naitre les espoirs les plus fous (après 3 victoires en poule, une première en phase finale de CAN pour le Maroc), et nous ramène durement à la réalité d’une élimination trop rapide aux tirs au but… !
Aussi, il est temps pour moi de clore ce long et beau chapitre de ma vie, non sans une certaine émotion et tristesse, mais c’est une décision inéluctable prise bien avant la CAN 2019.
J’ai pris cette décision après l’avoir – évidemment – mûrement réfléchie. Elle est par conséquent irréversible et Monsieur Fouzi Lekjaa, Président de la Fédération Royale Marocaine de Football, vient d’en être informé de manière officielle.
Il s’est d’ailleurs engagé contractuellement à respecter ma décision, ce dont je le remercie.
Merci aux joueurs, au staff, aux fans, aux journalistes intègres et tous ceux qui m’ont apporté et surtout démontré leur soutien.
Dima Morocco! ».
S.L.