Maroc

Procès d’Imlil: la défense des accusés a fait une demande au tribunal

Lors de la sixième audience à la Chambre criminelle près l’annexe de la Cour d’appel à Salé, jeudi dernier, la défense des accusés du crime odieux, dont ont été victimes deux jeunes scandinaves, demande une expertise psychiatrique des prévenus.

Les avocats commis d’office dans le cadre de l’assistance judiciaire invoquent le faible niveau scolaire des accusés, les conditions de précarité sociale où ils vivaient et l’endoctrinement qu’ils avaient subi pour pouvoir commettre ce double et abominable crime.

« Il s’agit d’un crime exceptionnel qui ne peut avoir été perpétré par des personnes normales », arguent-ils pour présenter leur requête d’expertise psychiatrique.

De son côté, l’avocat de l’Etat considère que celui-ci ne peut être tenu pour responsable dans ce double crime. Me Abdellatif Ouahbi a ajouté que les institutions étatiques assument pleinement leur mission, « sans négligence, ni défaillance ». Pour preuve, le procès se déroule dans des conditions justes et équitables, a-t-il soutenu.

« L’Etat accomplit sa mission de protection des biens et des personnes, que celles-ci sont marocaines et étrangères. Et le Maroc reçoit annuellement 13 millions de touristes étrangers qui y séjournent en toute quiétude », a affirmé l’avocat de l’Etat.

Ce qui s’est passé est une exception, un crime commis par des personnes ignorantes et ne remettant nullement en cause le rôle de la Sûreté nationale et de toutes les parties prenantes, a conclu Me Ouahbi.

À rappeler que lors de cette audience, la lettre émouvante de la maman de la victime danoise a été lue par l’avocat de la famille. Elle y exprimait sa désolation et son désespoir « depuis une nuit de décembre où deux gendarmes sont venus frapper à notre porte pour m’annoncer que ma fille a été assassinée au Maroc ».

La maman de Louisa, qui voudrait que les criminels de sa fille et de son amie norvégienne écopent de la peine de mort, ajoute que « le monde aurait été meilleur si de telles personnes n’avaient pas existé ».

« Mon ange n’avait jamais fait de mal à personne et si elle n’avait pas été assassinée, elle aurait vécu heureuse et serine », avait-elle amèrement regretté.

Larbi Alaoui


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