Athlétisme: les confidences stupéfiantes de Said Aouita
Dans un long entretien accordé au quotidien Assabah, Said Aouita fait des révélations choc sur plusieurs sujets ayant trait à l’athlétisme marocain. Et pas seulement!
Tout d’abord, le champion olympique explique ses relations actuelles avec la Fédération royale marocaine d’athlétisme et assure qu’il n’est pas le seul dont les compétences sont éloignées de lieux de décision. Nawal El Moutawakel, Khalid Sakkah, Brahim Boutayeb, ainsi que d’autres champions, sont aussi dans le même cas, ajoute Aouita.
Les responsables fédéraux, le ministère de la Jeunesse et des sports et le Comité national olympique marocain préfèrent avoir recours à d’autres personnes. Chose dont notre champion dit ignorer les raisons, précisant qu’au début, dans son cas, « on » prétextait son installation à l’étranger.
« Je suis de retour au bercail depuis maintenant quatre ans et mon absence hors du pays ne peut plus servir de prétexte », assène-t-il. Tout en tempérant pour dire que ses relations avec les responsables de la FRMA, avec le président de celle-ci, avec le ministère de tutelle et avec le CNOM sont « très bonnes ».
Aouita espère même que les choses vont changer dans l’avenir. Mais que ce n’est sûrement pas demain la veille car nous sommes à quelques encablures des Championnats du monde d’athlétisme 2019 et des Jeux olympiques 2020. Et tout changement serait improbable pour l’heure, « les responsables étant sûrement convaincus par les résultats obtenus ».
Pour preuve, précise l’invité du quotidien arabophone, le succès probant de rencontres d’envergure internationale, à l’instar du Meeting international Mohammed VI d’athlétisme et du Marathon de Rabat.
D’un autre côté, répondant à la question de savoir s’il est en contact avec les athlètes actuels, Said Aouita a assuré le faire régulièrement. S’agissant des problèmes qu’ils peuvent rencontrer dans leur carrière, il confirme que tout athlète peut en avoir. A commencer par une revendication légitime de faire partie de l’équipe nationale. Surtout s’il pense que ses performances, ses records, ainsi que les temps réalisés dans telle ou telle épreuve lui ouvrent les portes de l’équipe précitée, précise Aouita.
Dans un autre sillage, le champion olympique pointe certains médias hexagonaux qui s’évertuent à accuser les pensionnaires de l’Académie internationale Mohammed VI d’Ifrane d’user de produits dopants. S’insurgeant contre ces allégations fallacieuses, Said Aouita n’y va pas de main morte et accuse, à son tour, les athlètes français, qui viennent profiter des conditions idéales d’entraînement offertes par le Centre sportif d’Ifrane, pour ramener dans leurs sacs, outre leurs équipements, des stéroïdes anabolisants.
Dans ce long et intéressant entretien que nous devons au journal Assabah, Said Aouita s’épanche également sur d’autres sujets, aussi bien sportifs que personnels et familiaux. Un entretien qui mérite le détour et… le tour de piste de lecture!
Larbi Alaoui