André Azoulay s’est ambiancé à Essaouira (VIDEOS)
Une déambulation dansée aux couleurs folkloriques a ouvert, jeudi dernier, le bal de la 22ème édition du Festival Gnaoua et musiques du monde.
Ainsi, une parade haute en couleur, aux rythmes gnaouis mystiques et autres arts folkloriques, a sillonné les ruelles de la vielle ville de la cité des Alizés, offrant une série de danses, de couleurs et de sonorités aux milliers de festivaliers venus des quatre coins du monde pour un voyage de 4 jours riche en découverte.
Ont assisté à cette cérémonie d’ouverture, André Azoulay, Conseiller du roi et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, le ministre de la culture et de la communication Mohamed Lâaraj, le wali de la région Marrakech-Safi et le gouverneur de la province d’Essaouira.
Intervenant à cette occasion, Lâaraj a indiqué que le Festival de Gnaoua et musiques du monde est un festival de renommée mondiale étant donné qu’il met en avant un patrimoine culturel oral qui est l’art gnaoui, insistant sur l’impératif de l’inscrire sur la liste du patrimoine culturel immatériel.
Le département de tutelle travaille en collaboration avec l’association Yarma, et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), pour que l’art Gnaoua, vu ses dimensions et ses portées, soit inscrit dans les prochains mois sur la liste du patrimoine culturel immatériel, a fait savoir le ministre, se félicitant des actions entreprises dans le but de préserver l’art gnaoui et préparer des générations futures qui porteront le flambeau de cet art ancestral.
Dans une déclaration similaire, la productrice du Festival, Neila Tazi, a émis le souhait de voir d’inscrire Gnaoua sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
Tazi, qui s’est félicitée des réussites qu’a connues le festival depuis sa création, jusqu’à cette 22ème édition, a appelé à assurer la continuité de ce festival à l’image de certains événements semblables en Europe.
Créé en 1998, le Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira, qui attire environ 300.000 spectateurs par an, vise à préserver, valoriser et assurer la continuité du patrimoine de tagnaouite, du statut de Maâlem et des musiciens qui s’adonnent à plein coeur à cet art ancestral oral.
Tous les tons et toutes les sonorités étaient présentes: cubaine, touareg, tamoule, mais aussi le jazz, le flamenco, le reggae avec des artistes internationaux dont Tinariwen, Osain Del Monto, Third World… et bien sûr la tagnaouite qui a été au cœur des dialogues, toujours prête à relever les défis et fusionner avec tous.
S.L.