Casablanca Finance City prend du galon
Un total de 180 entreprises, couvrant 46 pays africains, ont obtenu le statut « Casablanca Finance City » (CFC) à fin mai 2019 en progression de 10,4% par rapport à 2018, a indiqué, lundi à Casablanca, le Directeur général de Casablanca Finance City Authority Said Ibrahimi.
La communauté CFC a vu son chiffre d’affaires s’établir en 2018 à 5,8 Milliards de dirhams (MMDH) et son nombre d’employés permanents à 3.943 en hausse respectivement de 52,2% et 49,6% par rapport à 2017, a souligné M. Ibrahimi lors d’une conférence de presse consacrée au bilan de la CFC, notant que ces « résultats dénotent d’un certain dynamisme et d’une vraie emprise des entreprises qui continuent d’étendre leur zone d’influence et leur empreinte sur l’Afrique ».
Par catégorie, les entreprises CFC, dont les contributions fiscales se sont élevées à plus de 785 millions de dirhams (MDH) en 2018, se répartissent entre les prestataires de services professionnels (34%), les entreprises financières (30%), les sièges régionaux de multinationales (27%) et les sociétés Holdings (9%), a-t-il précisé, relevant que 42% de ces entreprises sont originaires d’Europe, 37% d’Afrique, 12% des Amériques, 4% d’Asie et 5% du Moyen-Orient.
Évoquant les motifs des entreprises à vocation africaine qui s’adressent à la CFC, il a mis en avant l’offre de cette dernière d’un accompagnement et d’une présence durant tout le process de vie de l’entreprise outre l’accès que la CFC donne à une communauté active d’entreprises africaines qui partagent toutes les mêmes challenges et les mêmes défis.
Sur le plan international, 12 partenariats ont été conclus par la CFC qui a intensifié sa participation dans les réseaux internationaux dédiés, couronnée par l’élection de M. Ibrahimi au Conseil d’Administration de la Wolrd Alliance of International Financial Centers (WAIFC).
CFC a renforcé également son leadership régional en matière de finance verte par le lancement d’une émission obligataire verte d’un montant de 355 MDH et le pilotage du réseau F4CS Africa (Casablanca, Cairo, Lagos, Nairobi, Abidjan & Johannesburg en cours) pour permettre aux centres financiers d’échanger leurs expériences et d’accélérer le développement de la Finance Verte en Afrique.
L’action de CFC a porté également sur les partenariats Sud-Sud à travers la création d’un département dédié pour organiser la relation avec les institutions des pays partenaires et accompagner les entreprises CFC dans leurs démarches de prospection et d’investissement.
Des partenariats ont été signés aussi avec les agences de promotion des investissements de 18 pays africains par CFC, sollicité par différents pays du continent afin de les accompagner dans leur réflexion pour le lancement de places financières.
M. Ibrahimi a également mis en lumière à cette occasion l’offre de Casablanca Finance City et la proposition de valeur dont bénéficient les membres, rappelant dans le cadre de Doing Business la procédure administrative accélérée pour la constitution de sociétés en 48h, la fluidité des personnes et des capitaux et les modes alternatives de résolution de litiges.
Sur le plan Community, il a évoqué une démarche visant à faire émerger une intelligence collective, notant que les premiers chantiers concrets portent sur la création d’un Business Club, le lancement d’une plateforme digitale et la mise en route de groupes d’intérêt thématiques.
Par ailleurs, il a mis en exergue le renforcement de l’engagement de CFC en faveur d’un meilleur partage des connaissances en vue de mieux appréhender l’environnement africain des affaires par le biais d’élaboration et publication de trois rapports sur les tendances RH, la finance islamique et les fintechs en Afrique et la poursuite des focus pays mensuels en plus des publications réalisées par les membres CFC.
Casablanca Finance City Authority (CFCA) est une société anonyme de droit privé née d’une initiative public-privée visant à faire de Casablanca un hub financier régional en Afrique.
CFCA a été créée en Juillet 2010 avec un tour de table de très haut niveau incluant la Région de Casablanca-Settat, la Banque Centrale du Maroc, les principales banques marocaines, le dépositaire central des valeurs mobilières, le secteur des assurances et la Bourse de Casablanca.