Maroc

Ramadan: les métiers qui ont disparu au Maroc

Depuis l’avènement de la télévision et d’Internet au sein des foyers marocains, trois des métiers les plus symboliques du ramadan semblent perdre de leur valeur et être en voie de disparition. Il s’agit du tebbal, du neffar et du ghyat.

Qui n’a pas déjà entendu sa grand-mère parler des premières nuits du mois sacré de ramadan? Surtout quand elle décrivait si bien le ghyat et le neffar qui représentaient à eux seuls les annonciateurs du commencement du mois béni, mais aussi la délivrance d’une dure journée de jeûne.

Le tebbal, quant à lui, était le « réveilleur » pour le s’hour, dernier repas avant le lever du soleil et la reprise du jeûne. Il sillonnait à pas vifs les quartiers en tambourinant sur son instrument afin de réveiller ceux qui auraient par mégarde oublié de le faire. Il en était ainsi jusqu’à l’Aïd Al Fitr.

Tel était le quotidien des Marocains avant l’arrivée de la télévision et de la radio dans les ménages. Ces trois personnes, perçues comme des sauveurs, étaient bien reçues et choyées par les familles du quartier.

Depuis l’arrivée de la technologie dans le royaume, les habitudes des Marocains ont changé. Les tebbals, neffars et ghyatas sont tombés directement aux oubliettes ou bien dans la mémoire collective et nostalgique de certains.

Actuellement, il est toujours possible de les retrouver dans les anciennes médinas ou dans quelques quartiers populaires qui ont décidé de préserver l’authenticité d’antan.

Ces métiers font face à une concurrence monstre avec les horloges, les portables et autres gadgets qui ont pour but de faciliter le quotidien, mais qui malheureusement arrivent à faire perdre l’identité de tout un pays.

Soraya Adni


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