Le ministère des Habbous au centre d’un grand scandale foncier
Plusieurs locataires vivant dans le quartier Hay Hassani de Casablanca ont décidé de porter plainte contre le ministère des affaires islamiques. En effet, depuis plus de trente ans les habitants étaient obligés de lui verser un loyer qui ne lui appartenait finalement pas.
Elles sont une quarantaine de familles à se plaindre du caractère abusif de la perception de leurs loyers par le ministère des affaires islamiques. Pendant plus de 30 ans, ces familles ont cru que le propriétaire de leurs maisons et appartements n’est autre que ce ministère. Quelle a été leur surprise, quand ils ont découvert que les biens appartenaient à la CGI.
Ces familles habitaient avant au quartier des Habbous et étaient obligés de déménager à Hay Hassani depuis la décision du Roi réaménager le site. Depuis, les locataires ont toujours versé au ministère les montants de leurs loyers. Bizarrement aucun responsable du ministère ne les a avisés. Pire encore, ce dernier a même demandé une augmentation du loyer de 100%, sous peine d’expulsion.
Cette décision va finir par faire exploser une vérité inattendue. Face à cette menace, les familles ont fini par créer un comité dont le principal objectif est de contrecarrer les augmentations abusives du loyer. Au moment de la préparation des dossiers, les responsables de la conservation foncière leur ont révélé que le véritable propriétaire de leurs maisons n’est autre que la CGI.
Suite à cette révélation de taille, les locataires ont décidé de porter plainte contre le ministère des Habbous et des affaires islamiques et ils demandent des explications. Pour preuve, les locataires en colère détiennent les papiers prouvant la véritable identité du propriétaire de leurs maisons et appartements et ils comptent les présenter devant la justice pour avoir droit à un dédommagement.
Quant au ministère accusé, il n’a toujours pas affronté les locataires ni même soumis une réponse officielle expliquant une situation qui a duré plus de trois décennies. Loin de lâcher l’affaire, les victimes ont décidé de se plaindre auprès du Wali de Casablanca et du Cabinet Royal. Une affaire à suivre…
M.D