Le président algérien par intérim a reçu l’ambassadeur du Maroc
Abdelkader Bensalah, chef de l’Etat algérien par intérim a reçu l’ambassadeur du Royaume à Alger. Ceci, à l’occasion de la remise par Lahcen Abdekhalek de ses lettres de créances au président de nos voisins de l’Est.
L’ambassadeur du Maroc à Alger a fait partie des nouveaux ambassadeurs accrédités, lors de la cérémonie qui a eu lieu, jeudi dernier, au Palais d’El Moradia, résidence officielle et bureau du président de la République démocratique et populaire.
A l’occasion de cette rencontre, Abdelkader Bensalah a chargé le diplomate marocain de transmettre « ses salutations et sa considération » au roi Mohammed VI. Le président algérien par intérim a tenu également à réitérer sa détermination en vue « de la consolidation des relations bilatérales », rapporte l’agence Algérie Presse Service.
Pour sa part, Lahcen Abdelkhalek a déclaré avoir transmis au chef de l’Etat algérien « les salutations et les sentiments de considération du roi Mohammed VI ». L’ambassadeur marocain a aussi exprimé le souci du souverain « d’œuvrer à la consolidation des relations entre les deux pays frères ». Et ce, toujours selon l’APS, « à la faveur de la confiance, de la solidarité et du bon voisinage dans tous les domaines, outre le renforcement de la tradition de coordination et de concertation, pour relever les défis régionaux et internationaux ».
D’autre part, plusieurs observateurs pensent que le fait que Lahcen Abdekhalek ait été reçu par le successeur de Bouteflika augure d’un réchauffement des relations maroco-algériennes. Particulièrement, au moment où l’Histoire de l’Algérie connaît de profonds changements après la démission forcée de Bouteflika et le débarquement de certains noms connus par leur farouche opposition à l’intégrité territoriale du Royaume. Pour les mêmes observateurs, la nouvelle donne pourrait présager de la résolution définitive du conflit préfabriqué autour du Sahara marocain et de la réouverture des frontières entre les deux pays que le Maroc, Etat et peuple, appelle de tous leurs vœux depuis belle lurette.
Quant à l’ambassadeur du Maroc qui, rappelons-le, avait été nommé à son poste en …2016, il est investi d’une mission qui ne sera pas aisée, même si tout le monde lui reconnaît une connaissance certaine du dossier concernant la cause première du Maroc. Sachant qu’il était à la tête d’une délégation de journalistes pendant la visite que Feu le roi Hassan II avait effectuée en Algérie, le 7 juin 1988. De même qu’il avait eu l’occasion de se rendre à plusieurs reprises dans le pays voisin, entre 1988 et 1994.
Signalons, enfin, que la nomination de Lahcen Abdelkhalek, il y a de cela trois ans, avait été reçue, en Algérie, avec une certaine réserve, voire une réserve certaine. Et certains médias algériens étaient alors vite allés en besogne et s’étaient empressés de pointer les positions du parti de l’Istiqlal, auquel appartient le diplomate marocain, concernant les relations entre les deux pays voisins.
Larbi Alaoui