Des propos de Benkirane sèment la zizanie au sein du PJD
Les épouses de militants islamistes sont dans tous leurs états. En cause, les déclarations facebookiennes de l’ex-chef de gouvernement et ancien patron du PJD. Cette fois-ci, Abdelilah Benkirane s’insurge, par vidéo interposée, contre des agissements de dévergondage et de harcèlement sexuel, rapporte le quotidien Assabah de ce mardi.
Et selon l’ex-chef de gouvernement, ces comportements existent au sein de plusieurs instances du parti, aussi bien à l’échelon national que régional. De ce fait, les épouses de dirigeants PJDistes et de militants pressent le secrétaire général du parti d’apporter une réponse franche aux propos de Benkirane.
Aussi, demandent-elles à Saâeddine El Othmani de démentir ces accusations ou de présenter les cas suspects devant la Commission de la « transparence » du PJD ou devant la Commission de discipline. Cependant, grande est la déception de ces épouses car rien de cela n’a été fait. Ce qui les laisse dans le doute et l’expectative et les fait craindre que si les accusations de Benkirane sont avérées, ni elles, ni leurs filles, ni leurs soeurs ne sont protégées contre un quelconque harcèlement sexuel.
De leur côté, des époux sont sous le choc, ajoute le journal, en l’absence d’éclaircissements de la direction du parti concernant cette affaire de moeurs. Ce choc est d’autant plus grand qu’ils savent pertinemment que l’action partisane de leurs femmes, aux échelons national, régional et local, oblige celles-ci a rester tardivement loin de chez elles, voire de leurs villes ou même du Royaume.
Les mêmes sources précisent que les époux en question disent avoir perdu confiance en les dirigeants islamistes. Alors qu’ils croyaient dur comme fer que le PJD, contrairement à d’autres partis, était épargné par ces affaires de dévergondage et de harcèlement sexuel. Chose qui les a incités à demander à leurs épouses de présenter leur démission. Et ce, avant le début des rencontres régionales du Dialogue interne du parti (ayant commencé hier soir) qui dureront jusqu’au 30 juin prochain.
Larbi Alaoui