Italie: une ex-députée attaquée en justice par l’ambassade du Maroc
La mort d’Imane Fadil continue de faire réagir. L’ex-mannequin marocaine, qui était l’une des rares personnes à avoir accepté de témoigner dans des procès contre Silvio Berlusconi et ses soirées “bunga-bunga”, aurait été empoisonnée avec des substances radioactives.
Dans une interview accordée au quotidien italien La Repubblica, l’ex-députée italienne et actuelle présidente de l’association Femmes marocaines en Italie, Souad Sbai, également d’origine marocaine, a porté de graves accusations à l’encontre du Maroc. En effet, la femme politique a accusé le Royaume, et plus exactement ses institutions diplomatiques, d’être derrière le meurtre d’Imane Fadil.
L’ambassade du Royaume en Italie n’a pas tardé à réagir, en diffusant un communiqué dans lequel elle annonce avoir déposé une plainte contre Souad Sbai.
La représentation diplomatique marocaine, qui indique que l’affaire est portée devant le tribunal de Rome, dénonce les « informations mensongères » avancées par l’ex-députée -d’un ancien parti de Berlusconi- et rejette les accusations portées à son encontre. « Elle (Souad Sbai, ndlr) manipule les faits et se substitue à la justice italienne, alors que l’autopsie de la victime n’a pas encore été effectuée », peut-on lire dans le communiqué.
En ce qui concerne le décès d’Imane Fadil, le communiqué indique que le Consulat général du Maroc suit l’évolution de la situation de près, et ce en étroite collaboration avec la justice italienne.
Rappelons que le décès d’Imane Fadil laisse planer le mystère. La jeune femme âgée de 33 ans a en effet été hospitalisée le 29 janvier dernier, avant de rendre l’âme le 1er mars, avait indiqué le procureur de Milan, annonçant également l’ouverture d’une enquête.
Selon le quotidien italien Corriere della Sera, les résultats des examens effectués pour déterminer les raisons de son décès ont conclu le 6 mars “la présence d’un mélange de substances radioactives qu’il n’est pas possible de trouver normalement dans le commerce”.
L’avocat de la défunte, Paolo Sevesi, a fait savoir que sa cliente lui avait déjà signalé sa crainte d’être empoisonnée, rapportent les médias transalpins. Affaire à suivre…
Soufiane Laraki