Justice: mauvaise nouvelle pour Tariq Ramadan
Ce jeudi, la Cour d’appel de Paris a rejeté la demande de levée des deux mises en examen pour viol demandée par la défense de Tariq Ramadan. Selon l’AFP, la chambre de l’instruction a confirmé la décision des juges qui avaient considéré l’été dernier cette requête « prématurée ». Les inculpations sont donc maintenues et Tariq Ramadan ne sera pas innocenté comme espéré par les avocat de l’islamologue.
Depuis le 2 février 2018, Tariq Ramadan est poursuivi en justice pour deux viols, dont un sur une personne vulnérable. Remis en liberté conditionnelle après plus de neuf mois d’emprisonnement, l’islamologue Tariq Ramadan, avait clamé son innocence.
« Je suis innocent de toutes les accusations portées à mon égard et je continuerai à me battre pour défendre ma dignité et mon honneur. Les éléments du dossier, autant que la façon avec laquelle l’instruction a été menée, confirment que j’ai été maintenu en prison pour des raisons politiques », avait-il écrit sur sa page Facebook.
Et d’ajouter: « Je tiens à remercier ma famille pour son soutien indéfectible ainsi que mon avocat, Me Emmanuel Marsigny, pour sa gestion du dossier. Ma profonde gratitude va également à toutes celles et tous ceux qui, à travers le monde, ont manifesté leur soutien avec beaucoup de générosité, de patience et de courage, malgré le lynchage médiatique, les insultes et les menaces. Merci à tous, du fond du cœur. Votre présence m’a donné de la force ».
« Ma maladie nécessite des soins qui étaient incompatibles avec l’incarcération. Ma santé s’est tellement détériorée durant la détention que je suis désormais dans l’obligation de suivre un lourd traitement. Il faudra du temps, in sha Allah », a-t-il poursuivi. Le théologien est en effet atteint d’une sclérose en plaques.
« Comme je l’ai fait il y a un an déjà, avant ma détention, je vous réitère ma demande d’éviter les commentaires injurieux, les insultes et les menaces à l’égard des plaignantes et de ceux qui les soutiennent. Le droit et la justice l’emporteront face à la calomnie et aux mensonges sans que nous ayons besoin d’y perdre notre calme et notre sérénité », a-t-il noté.
Ramadan a été remis en liberté vendredi 16 novembre, après avoir versé une caution de 300.000 euros. Il lui est interdit de quitter le territoire français. Il s’est vu confisquer son passeport suisse, et ne peut entrer en contact avec les plaignantes et quelques témoins. Le Suisse de 56 ans devra également pointer une fois par semaine au commissariat le plus proche de son domicile.
S.L.