Est-ce le début de la fin pour le gouvernement El Othmani?
En tous cas, des sources concordantes affirment que les USFPistes Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, et Driss Lachgar, premier secrétaire du parti de la Rose, font pression sur Saâdeddine El Othmani pour la tenue d’une réunion urgente de la majorité gouvernementale. L’un des points de l’ordre du jour de cette réunion serait de trancher sur la question de la présidence de la Chambre des représentants, dont les élections auront lieu au mois d’avril prochain.
Selon la même source, les deux dirigeants de l’USFP sont décidés à obtenir du chef de gouvernement et du Parti de la Justice et du Développement (PJD) leur promesse solennelle que Habib El Malki sera le seul candidat de la majorité à briguer ce poste. Ceci, afin que le scénario de 2017 ne puisse pas se répéter, car le parti de la Lampe s’était abstenu de voter. Et c’est grâce aux voix du Parti Authenticité et Modernité (PAM) qu’El Malki a pu parvenir au perchoir.
Aussi, la pression ittihadie est-elle de plus en plus forte pour mettre El Othmani devant le fait accompli et lui couper l’herbe sous le pied, ainsi qu’à son parti, afin de parer à toute manoeuvre de présenter un PJDiste. Chose qui reste plausible, selon les rumeurs qui se propagent au sein des islamistes, précise la même source.
Forts de l’appui du RNI, du MP et du PAM, El Malki et Lachgar ne comptent pas lâcher le morceau. El Othmani est donc averti. Soit il obtempère aux desiderata de l’USFP, soit il doit jeter l’éponge en attendant la formation d’un autre gouvernement.
Larbi Alaoui (avec Kaoutar Zaki)