L’étrange promesse de Abdelaziz Bouteflika
La candidature du Président algérien sortant, Abdelaziz Bouteflika, à la Présidentielle du 18 avril prochain a été déposée dimanche 3 mars au Conseil constitutionnel, a annoncé son directeur de campagne, Abdelghani Zaalane.
«Le candidat Abdelaziz Bouteflika m’a mandaté, conformément à (…) la loi électorale pour déposer sa candidature à l’élection présidentielle », a déclaré Zaalane devant la presse au Conseil constitutionnel, avant de donner lecture d’une lettre de Bouteflika.
Dans cette lettre, le président algérien affirme que si le peuple algérien lui renouvelle sa confiance le 18 avril, il organisera « une élection présidentielle anticipée » dont la date sera arrêtée par une « conférence nationale » mise en place après le scrutin.
«J’ai écouté et entendu le cri du cœur des manifestants et en particulier des milliers de jeunes qui m’ont interpellé sur l’avenir de notre patrie », a-t-il dit, relevant que ces jeunes « ont exprimé une inquiétude compréhensible (…) J’ai le devoir et la volonté d’apaiser les cœurs et les esprits de mes compatriotes » et de répondre à « leur exigence fondamentale (…) le changement du système ».
Bouteflika, élu pour la première fois en 1999, s’est engagé «à ne pas être candidat à cette élection qui assurera ma succession dans des conditions incontestables de sérénité, de liberté et de transparence », notant que la conférence nationale devra « débattre, élaborer et adopter des réformes politiques, institutionnelles, économiques et sociales, devant constituer le socle du nouveau système ».
S.L. (avec MAP)