Semaine noire pour le Polisario et ses parrains algériens
Le polisario et l’Algérie se souviendront longtemps de ce début de l’année 2019 où le vent ne tourne plus en leur faveur s’agissant de la question du Sahara marocain. Analyse.
Après avoir longtemps manœuvré pour imposer un traitement distinct du Sahara marocain dans les accords commerciaux de l’Union européenne avec le Maroc et dans les décisions sur les fonds alloués au Royaume par les Etats Unis au titre de la coopération internationale, le polisario et l’Algérie se retrouvent aujourd’hui isolés et voguent à contre courant de la communauté internationale, convaincue qu’aucune solution ne peut être envisagée pour la résolution du conflit artificiel autour du Sahara marocain en dehors de l’option politique qui a consacré la proposition d’autonomie élargie, sous souveraineté marocaine, comme un choix sérieux, responsable, crédible et viable. C’est en effet une semaine noire que le « polisario » et ses parrains algériens sont en train de vivre.
Mardi 12 janvier, le Parlement européen a adopté à une écrasante majorité l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne qui couvre la zone de pêche qui s’étend de Cap Spartel à Cap Blanc, au sud de la ville de Dakhla.
Si la validation le 16 janvier dernier par le Parlement européen de l’accord agricole entre l’UE et le Maroc qui a élargi les préférences tarifaires aux produits issus du Sahara marocain a été suivie d’une visite expresse, le même jour, de la diplomate en cheffe de l’UE Federica Mogherini pour fêter à Rabat cette victoire juridico-politique avec ses partenaires marocains, l’adoption de l’accord de pêche le 12 février a été suivie d’une décision judiciaire irréfragable venant de la Cour de justice de l’UE à Luxembourg; qui a rejeté un recours du polisario qui tentait d’annuler le mandat octroyé en avril dernier au Conseil de l’UE pour négocier ce même accord de pêche.
Ce vendredi 15 février, le président américain Donald Trump a promulgué la loi budgétaire de son pays au titre de l’année 2019, qui renferme des dispositions explicites dans son Titre III, prévoyant que les fonds alloués au Maroc doivent être rendus disponibles à la coopération au Sahara marocain.
Les dispositions claires et limpides de la loi budgétaire américaine, apportent un démenti cinglant à la polémique qui avait été entretenue par les adversaires du Maroc sur une soi-disant exclusion du Sahara ou un revirement de la position des Etats-Unis, après l’installation des Démocrates au Congrès Américain.
Hier à Strasbourg, Bruxelles ou au Luxembourg, aujourd’hui à Washington, sans parler de l’Union africaine ou des Nations Unies, les positions convergent sans interférence et en toute objectivité : le Maroc est l’unique interlocuteur et représentant s’agissant de ses provinces du Sud.
Les décisions prises au niveau des institutions européennes et celle de l’Administration américaine ont toutes été motivées par la nécessité pour les provinces du sud de bénéficier des investissements implantés dans le Royaume dans la même dynamique de développement homogène et intégré que connaissent l’ensemble des régions marocaines, avec l’implication des populations dans la gestion de leurs affaires locales.
A rappeler que différents rapports de la Commission européenne et du Service Européen pour l’Action Extérieur (SEAE), indiquent clairement que le développement des provinces du Sud, reste largement dépendant des investissements dans la région, au moyen des Accords internationaux, que seul le Royaume du Maroc peut conclure dans le cadre de l’exercice plein et entier de sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire.
Le soutien du congrès et de l’Administration américains, ainsi que les différentes décisions des instances européennes (Conseil, Commission et Parlement), de ne pas exclure le Sahara, mettent ainsi fin au débat sur la légalité des accords internationaux conclus par le Maroc avec ses partenaires.
Adil Zaari Jabiri (avec MAP)