Décès d’Erfoud: la contre-autopsie confirme la noyade
Une vive polémique pour rien. Pendant toute une semaine, les membres du PJD, dans la région de Tafilalet, ont crié au complot. En fin de compte, la montagne a accouché d’une souris.
Après avoir exigé que les cadavres du conseiller PJD et de son fils, trouvés morts dans un canal d’irrigation à Erfoud, soient soumis à une contre-autopsie, les responsables du Parti à l’échelle régionale se sont rendus à l’évidence : le décès est dû à la noyade. C’est ce qu’a révélé le rapport du médecin légiste qui a effectué une contre-expertise, ordonnée par le parquet sur la demande de l’avocat, Maître Idrissi, membre du secrétariat général du PJD.
Cette conclusion a poussé la famille à accepter de récupérer les dépouilles et à les enterrer.
Habib Choubani, le président de la région, avait pris la tête des contestataires et refusé de reconnaître les résultats de l’autopsie, insinuant que les défunts avaient été assassinés, puis jetés dans le canal. Ces allégations avaient été balayées par un communiqué virulent du ministère de l’intérieur dénonçant l’instrumentalisation politique de ce drame à des fins purement électoralistes.
L’ex-ministre d’Etat et les militants du PJD avaient longtemps entouré le décès de Abdellah Baha de suspicion, malgré les résultats de l’enquête de la gendarmerie royale.
M. D.