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Aujjaar: « Le Maroc se dirige vers l’abolition de la peine de mort »

Le ministre de la Justice Mohamed Aujjar a confirmé que le Royaume du Maroc, en conformité avec la tendance mondiale sur l’abolition progressive de la peine de mort, s’inscrit entièrement dans cette logique qu’il y adhèrera dans un futur proche.

Ce choix, en parfaite harmonie avec les obligations du Royaume en matière de droits de l’homme, repose sur un ensemble d’indicateurs clés, intéressant les aspects politiques, juridiques et pratiques qui déboucheront sur un projet de loi pénale.

Ce dernier vise à réduire les crimes punissables de peine de mort de cette sentence et limiter le nombre des crimes graves et dangereux (terrorisme, génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre…). « Le ministère de la Justice a tenu à mentionner explicitement dans le projet de loi pénale que la peine de mort doit être remplacée par la peine la plus sévère pour un acte identique », a dit le ministre.

Mohamed Aujjar qui est intervenu lors de la séance d’ouverture de l’assemblée générale de la Coalition marocaine contre la peine de mort (CMCPM) à Rabat (18 et 19 janvier 2019) sous le thème Mobilisation continue pour l’abolition de la peine de mort, en présence d’invités représentant des institutions nationales et internationales, a souligné que le Maroc avait adopté « une approche restrictive » de la peine de mort.

« Le législateur marocain a mis en place un ensemble de restrictions légales à la peine de mort conformément aux dispositions de la loi de procédure pénale en vigueur et de son projet de révision et d’application. L’amnistie royale joue un rôle important dans le rééquilibrage de la politique punitive en transformant de nombreuses condamnations à mort en peines de réclusion à perpétuité ou en emprisonnement à durée déterminée. Entre 2000 et 2018, ce sont 118 cas au total qui en ont bénéficié », a indiqué Aujjar.

Et de signaler le contexte de la recrudescence des crimes terroristes comme ce qui s’est passé avec le drame d’Imlil. Les fréquences élevées du crime organisé et transfrontalier, expliquent par ailleurs la décision de l’abstention du Maroc quant au vote international sur la peine de mort en décembre dernier.

« L’abolition de la peine de mort pourrait être réalisée avec le temps, grâce aux actions collectives en ce sens, à l’évolution des mentalités locales, ainsi qu’une prise de conscience quant aux droits de l’homme », conclut le ministre.

M.J.K (avec Mohamed Fernane)

 


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