Mustapha Ramid rattrapé par la justice
Le ministre d’Etat chargé des des Droits de l’Homme, Mustapha Ramid, sera entendu par la justice car il a fait l’objet d’une plainte de la part des avocats Abdelfattah Zehrach, Mohamed El Hini et Habib Hajji. Ces derniers représentent des organisations proches de la famille de l’étudiant assassiné en 1993 à Fès Benaïssa Ait El Jid, (l’Association pour la défense des droits humains, l’institut Ait El Jid pour le droit à la vie ou encore le Front national pour la lutte contre l’extrémisme).
La plainte pour « outrage à un corps constitué » dont le Site Info détient une copie a été déposée jeudi 20 décembre auprès du procureur général du roi près la Cour de cassation, Mohammed Abdennabaoui.
Il est reproché notamment à Mustapha Ramid d’avoir intervenu en faveur du parlementaire du PJD Abdelali Hamieddine, accusé dans le meurtre de l’étudiant Benaissa Ait el Jid. Les avocats plaignants accusent en outre le ministre des Droits de l’Homme de s’être ingéré dans une information judiciaire, d’avoir porté atteinte à l’autorité de la justice et à son indépendance par le biais d’un post sur le mur de sa page Facebook. En effet Mustapha Ramid avait condamné l’inculpation d’Abdelali Hamiedine pour le meurtre en 1993 de Bainaissa Ait El Jid. Il y a de cela une semaine en conférence de presse, des associations de juges l’avaient accusé d’influencer les décisions de la justice et s’étaient réservées le droit de poursuivre leur ancien ministre qui, selon la magistrature, tomberait de son forfait sous les coups des articles 263, 265 et 262 du Code pénal.
A noter que le 25 décembre, le protégé de Mustapha Ramid, Abdelali Hamieddine, comparaîtra libre devant le juge d’instruction près la Cour d’appel de Fès pour l’affaire Ait Jid.
M.J.K
