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Le père du terroriste de l’église craint une vengeance de sa fille

C’est un père sous le choc du crime odieux commis par son fils. Franck Petitjean, père d’Abdel Malik Petitjean, l’un des deux terroristes de Saint-Etienne-du-Rouvray, a confié à Sud-Ouest et à France 24 ne pas réussir à croire que son fils ait ainsi pu être endoctriné par Daech.

L’homme qui avait adopté Abdel Malik alors qu’il était encore enfant ne l’avait toutefois plus vu depuis trois ans. «Je l’ai eu au téléphone au début du mois de juillet, il était avec son cousin à Nancy. Il m’a dit qu’il voulait venir en vacances à Bordeaux au mois d’août», confie Franck Petitjean qui avait épousé la mère du tueur en 1997 et reconnu son jeune fils.

D’après lui, Abdel Malik était un enfant sympathique, il «avait eu son bac, il devait passer son permis, travailler dans la grande distribution. Il avait un avenir, il devait avoir des enfants». Franck Petitjean savait qu’Abdel Malik pratiquait la religion de sa mère : «Il allait à la mosquée et faisait le ramadan depuis son plus jeune âge.» «J’étais fier de lui, parce que c’était un vrai musulman, mais il est tombé sur de mauvaises fréquentations qui lui ont monté la tête», assure le père. Selon lui, la radicalisation de son fils a débuté après le divorce de ses parents, en 2011. «Malik était adorable. Crédule. Daech lui a monté la tête, retourné le cerveau», affirme-t-il.

Une première alerte a cependant mis la puce à l’oreille de l’homme qui vit à présent à Bordeaux : «Il y a trois mois et demi environ, mon ex-femme m’a appelé en me disant qu’elle était convoquée par l’imam d’Aix-les-Bains avec Malik. Elle m’a expliqué qu’il traînait avec des barbus. Quand j’ai voulu mettre mon fils en garde, il m’a répondu que j’étais raciste. En trois mois, ils l’ont endormi et lui ont retourné le cerveau. Dans la famille et dans son entourage personne n’a rien vu.»

Sa fille en garde à vue

Aujourd’hui, Franck Petitjean a peur pour sa fille, Laura, née de son union avec la mère d’Abdel Malik. Il n’a plus eu de nouvelles d’elle depuis plusieurs mois et craint que très proche de son frère elle ne cherche à le venger. «Elle m’a dit que seul Dieu lui faisait peur. Elle est capable de se venger sur un innocent, un policier, une dame, n’importe qui», s’inquiète le père de famille qui pense que sa fille est en train de se radicaliser. Elle a été placée en garde à vue après l’attaque de l’église, la semaine dernière. Non fichée et sans casier judiciaire, elle a finalement été relâchée sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle.

(Avec agences)


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