Donald Trump mettra-t-il fin à la mission de la Minurso ?
C’est un secret de polichinelle, les Etats-Unis depuis l’avènement Trump ont plus que jamais appelé à mettre fin aux missions de maintien de paix des Nations Unies de par le monde et plus particulièrement en Afrique.
La stratégie américaine étant le désengagement des Etats-Unis des « actions improductives, missions de maintien de la paix de l’ONU infructueuses et non responsables ». C’est d’ailleurs l’idée qu’a réitérée John Bolton l’ancien ambassadeur américain aux Nations-Unies dans un discours prononcé devant le cercle ‘’Heritage Foundation for Studies’’.
Quatorze opérations de maintien de la paix sont actuellement déployées de par le monde et sept d’entre elles, concernent uniquement l’Afrique. De là à citer la mission de la Minurso, il n’y a que le fameux petit pas. En effet, la force de maintien de la paix au Sahara pèse de ses 52 millions de dollars annuellement depuis 27 ans sur les caisses de l’ONU.
Bolton étayant en cela que ‘’les ressources consacrées à la mission de l’ONU, Minurso, au cours de cette période auraient dû viser à améliorer les conditions de vie des citoyens de la région’’. ‘’L’objectif américain est de résoudre les conflits plutôt que de les geler indéfiniment’’ a-t-il ajouté. « A partir de maintenant, les Etats-Unis ne toléreront plus ce schéma d’aide de longue date sans effet, d’assistance sans responsabilité et de secours sans réforme. ».
Ces remarques, qui interviennent quelques jours après la réunion consultative de Genève sur le Sahara, qui a réuni toutes les parties impliquées sur l’invitation du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, sous la présidence de l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara, Horst Koehler, au siège des Nations Unies à Genève, donnent à réfléchir.
Les Etats–Unis comptent donc réduire leur contribution financière aux forces de maintien de la paix dans le monde dès 2019 de 3,47 %. L’administration Trump, désire rester sous la barre du quart du budget des soldats de la paix qui s’élève à 6,7 milliards de dollars. En bref, les Etats-Unis cherchent un retour d’investissement.
M.J.K