Sport

Les chants des supporters du Raja s’invitent au Parlement

Les chants des supporters rajaouis (sans être entonnés) se sont faits entendre au Parlement mardi, lors de la séance mensuelle des questions orales à la Chambre des conseillers.

C’est par la voix du parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelali Hamieddine, que les proses plus politiques que sportives que chantent les Verts du fond de leurs gradins ont été disséquées. Le trublion du PJD, en réaction à une réponse du ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur Noureddine Boutayeb, qu’il a faite à propos du Raja Casablanca, a dit ce qu’il pensait de cette affaire.

Les chants, selon lui, et plus particulièrement, celui,  intitulé  ‘’je suis opprimé dans mon propre pays’’ reflètent l’expression d’une jeunesse victime d’injustice dans son pays. Cette dernière qui n’aspire qu’à émigrer vers d’autres cieux avec les conséquences que cela implique (rapprochement de réseaux criminels d’immigration, de drogues, etc.) n’exprime en fait que la réalité d’une situation donnée. Et d’en jeter la responsabilité à la gestion politique.

Même si le ministre a manifesté son désaccord concernant ces propos, Hamieddine tenace, a poursuivi en faisant le lien avec l’immigration clandestine. « Personne ne met en doute les efforts déployés par les autorités marocaines pour lutter contre le phénomène de l’immigration clandestine et en particulier celle des Africains », a-t-il dit,   »mais la façon de procéder ressemble à une invitation à l’exil ». Il a étayé ses dires par des chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations qui confirmaient l’augmentation d’immigrants marocains de 5% à à 20% du total de migrants empruntant les côtes marocaines.

Le conseiller parlementaire a conclut ses diatribes par un :  »il serait plus raisonnable de se pencher sur les « programmes sociaux » et de se poser des questions sur le système éducatif, les mécanismes de la jeunesse, du sport et de la socialisation, soulignant au passage qu’il existait « des problèmes de pauvreté, de chômage et de marginalisation sociale, ainsi qu’un sentiment d’absence de dignité ».

Au Maroc près de la moitié de la population a moins de quinze ans. Le cinquième de celle active a moins de trente-cinq ans et est au chômage.

Mohamed Jaouad Kanabi

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