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Un avocat des victimes de Bouachrine s’attaque à Benkirane et Benabdellah (VIDEO)

Les avocats des victimes dans le procès de Taoufik Bouachrine ont tenu, ce mercredi, une conférence de presse à Casablanca.

Abdelfattah Zahrach, membre du comité de défense, a indiqué que les personnalités politiques qui ont exprimé leur soutien au directeur d’Akhbar Al Yaoum, « sont soit retraités soit ont été limogées par le roi Mohammed VI après avoir commis de graves erreurs ».

Et d’ajouter que certains politiques comme l’ex-chef de gouvernement Abdellilah Benkirane ou encore le secrétaire général du PPS Mohammed Nabil Benabdellah, ont tenté, à travers leurs déclarations tenues le soir du verdict, d' »influencer le cours de la justice ».

A propos de l’ancien patron du PJD, l’avocat a affirmé que ce dernier a essayé « de convaincre tout le monde que ce qui apparaît dans les vidéos compromettantes de Bouachrine étaient des relations consenties et qu’il ne peut pas donc être poursuivi pour traite d’êtres humains ».

Par ailleurs, la déclaration du prince Moulay Hicham a également été évoquée lors de ce point presse. Répondant à une question à ce sujet, l’avocate Fatiha Chtatou a affirmé que l’intéressé est “connu pour ses positions anti-marocaines, et par conséquent il n’est pas possible de répondre à de tels commentaires”.

Les avocats des victimes ont cependant considéré que l’inculpé a bénéficié de circonstances atténuantes et de toutes les garanties du procès équitable.

Le procès a pris le temps nécessaire en se prolongeant pendant près de 9 mois, avec 80 auditions d’une durée de 8 à 12 heures chacune devant la Cour d’appel de la métropole, a assuré la défense des victimes, au cours d’une conférence de presse destinée “à éclairer l’opinion publique”.

Le tribunal est, quant à lui, resté à équidistance des parties de cette affaire, qui a captivé l’opinion publique et les médias pour de long mois, se sont-ils félicités.

Rappelons que la chambre criminelle près la cour d’appel de Casablanca a condamné, vendredi 9 novembre, Tawfik Bouachrine à 12 ans d’emprisonnement et à verser une amende de 200 mille de dirhams.

Il a également été condamné au dédommagement d’un certain nombre de victimes et à la publication de l’énoncé du verdict dans une publication nationale.

Bouachrine a été poursuivi pour traite d’êtres humains, par l’exploitation d’une situation de vulnérabilité ou de besoin et le recours à l’abus d’autorité, de fonction ou de pouvoir à des fins d’exploitation sexuelle, ou le recours à d’autres formes de contrainte, commis à l’encontre de deux personnes en réunion, attentat à la pudeur avec violence et viol et tentative de viol dont les peines sont prévues dans les articles 448-1, 448-2, 448-3, 485, 486 et 114 du code pénal.

L’accusé a été également jugé pour les délits de harcèlement sexuel, recrutement d’individus en vue de la prostitution dont une femme enceinte, l’usage de moyens qui permettent de photographier, de filmer ou d’enregistrer ces actes dont les peines sont prévues dans les articles 498,499 et 503-1 du même code, lesquels actes auraient été commis sur 8 victimes qui ont été filmées à l’aide de séquences vidéo, d’environ 50 films enregistrés sur CD et support numérique.

K.Z.


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