Omar Balafraj met en garde Said Amzazi
Après des déclarations lundi, au Parlement de Said Amzazi, ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique présentant comme responsables certains partis de payer des étudiants pour protester contre GMT+1, Omar Balafrej, député de la Fédération de la gauche démocratique, s’est insurgé contre ses dires et l’a mis en garde.
Dans son discours au Parlement, Said Amzazi avait déclaré: « Personnellement, j’ai appelé des familles à persuader leurs enfants de retourner en classe. Ce qui se passe n’est dans l’intérêt de personne, et il s’avère aujourd’hui que des partis sont entrés dans le processus », avait poursuivi Amzazi dans sa réponse aux questions parlementaires lundi.
« Nous sommes prêts à toute discussion et si cela pose un problème pendant les heures de classe, nous n’avons aucune objection à satisfaire toutes les exigences des familles et les étudiants n’ont rien à voir avec le comportement déraisonnable dans la rue », avait-il déclaré. Amzazi avait appelé les étudiants qui protestaient à « avoir un sens patriotique et à retourner dans leurs classes ».
Omar Balafrej en bon parlementaire controversé qu’il est, ne s’est pas gêné pour avoir la bonne réplique. Dans une déclaration à Le Site info, il a affirmé que ce discours qui plus est, officiel et du gouvernement, accusant les partis d’inciter des adolescents à sortir dans la rue pour protester contre le GMT+1, était « dangereux ».
Balafrej a exprimé sa crainte que le gouvernement agisse comme il l’a fait pour d’autres mouvements avant celui-là (Hirak, Jerada et autres), où il a imputé la trahison aux manifestants avec les conséquences que l’on sait. « Cette situation c’est du n’importe quoi, il ne manquerait plus que d’accuser ces adolescents d’être en intelligence avec l’ennemi, le Polisario en l’occurrence… »
Balafrej a expliqué que les étudiants sont sortis dans la rue pour exprimer leur position, suite à la décision prise par le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani. « Ils doivent être respectés et être pris en considération. Le gouvernement a commis une erreur en décidant d’adopter l’heure d’été toute l’année. El Othmani a implicitement admis cette erreur, elle doit donc être corrigée ».
M.J.K (avec Kawtar Zaki)