Le roi Mohammed VI participe à la restauration de cimetières juifs au Cap Vert
Une cérémonie d’installation de plaques de bronze sur une douzaine de tombes dans deux cimetières juifs où sont inhumés des Marocains juifs a eu lieu au Cap Vert. L’initiative a été lancée par le Projet du patrimoine juif du Cap-Vert (CVJHP).
La restauration de ces cimetières où reposent de nombreuses familles juives séfarades qui ont immigré au Cap-Vert du Maroc et de Gibraltar, au milieu du 19ème siècle, n’aurait pu être sans la contribution de donateurs privés dont le roi Mohammed VI, qui aurait participé à hauteur de 100.000 dollars rapporte l’agence Associated Press (AP) dans une dépêche publiée à partir de Dakar, au Sénégal, le 6 novembre dernier.
La vague de migration juive au Cap Vert ne se limitant pas qu’à Gibraltar et le Maroc. Une autre bien plus ancienne, la première et datant du 15ème siècle était survenue avec la colonisation portugaise de l’île.
Cette restauration entre dans le cadre de la préservation du patrimoine culturel juif marocain que le Souverain a initié dans plusieurs villes du Maroc et ailleurs. La présidente du CVJHP, Carol Castiel, rappelle AP, avait sollicité André Azoulay, conseiller du roi, ainsi que la communauté juive de Casablanca en se rendant à maintes reprises au Royaume pour couronner ce projet de succès.
Le Cap Vert pays dans la même démarche a en outre classé les cimetières juifs dans son patrimoine national, une décision totalement soutenue par le roi Mohammed VI, signifiant ainsi, le caractère indestructible de ces lieux de sépulture.
La restauration, avait débuté il y a plus de dix ans, en 2007, dans quatre cimetières. Les modèles de tombes juives marocaines y ont été utilisées. Aujourd’hui, gravures en hébreu et en portugais ornent les pierres tombales blanches et attestent qu’ils venaient en majorité de Tanger, Tétouan, Rabat et Mogador (Essaouira).
Carlos Alberto Wahnon Veiga, ancien Premier ministre du Cap-Vert et ambassadeur actuel de l’Ile aux Etats-Unis, d’origine juive a déclaré que ce projet était “un très bon exemple de tolérance dans le monde”, soulignant notamment qu’il s’agissait « d’un projet initié par une organisation juive, soutenue par un pays musulman, le Maroc, dans un pays chrétien, le Cap-Vert ».
M.J.K.