Maroc

Des sifflets pour dénoncer le harcèlement de rue au Maroc

« Ila dsser seffri », c’est le hashtag fraîchement lancé par « Masaktach », le collectif de défense contre les violences à l’égard des femmes, afin de dénoncer le harcèlement dans l’espace public. Dans un communiqué, le mouvement a appelé les femmes à se munir, à partir du 10 novembre, de sifflets et à faire du bruit à chaque fois qu’un homme a la mauvaise idée de harceler.

« Et si on faisait un peu de bruit contre le harcèlement dans l’espace public ? Rejoignez le mouvement #Masaktach pour dénoncer le harcèlement que subissent les femmes dans l’espace public au Maroc. Il suffit de vous organiser en petits groupes pour distribuer des sifflets à toutes les femmes de votre entourage et de les encourager à siffler pour dénoncer les harceleurs ! Il est temps qu’ensemble, nous nous mobilisions pour mettre fin au harcèlement des femmes dans la rue», a expliqué le collectif.

Cette nouvelle campagne n’a d’ailleurs pas manqué de faire réagir les internautes qui, pour la plupart, ont loué cette initiative.

«Nous créons un mouvement pour dénoncer le harcèlement de rue. Avec nos sifflets, nous espérons que la honte changera de camp. Nous espérons que les personnes autour réagiront et ne resteront plus silencieuses. Nous espérons que les sifflets auront un effet dissuasif», a ajouté le mouvement.

Depuis mardi 6 novembre, plusieurs militantes des droits des femmes, font déjà le tour des quartiers de Casablanca, de Rabat et de Fès pour offrir des sifflets aux femmes.

Rappelons que la loi contre le harcèlement des femmes au Maroc est entrée en vigueur depuis le 12 septembre. Tout individu ayant offensé une femme via des actes ou paroles ou signes ayant une nature sexuelle, ou accusé d’avoir envoyé des messages électroniques ou des enregistrements ou des photos à caractère sexuel risquent des peines d’emprisonnement de 1 à 6 mois et d’une amende de 2000 à 10000 dirhams ou de l’une des deux sanctions.

Les insultes à l’encontre de la gent féminine ne sont également plus tolérées et leurs auteurs devront payer une amende de 12.000 à 60.000 dirhams. Cette somme peut atteindre 120.000 dirhams en cas de diffamation.

Noura Mounib

 


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