Tariq Ramadan a tenté de convaincre les juges
Tariq Ramadan a affirmé ce lundi à la mi-journée devant les juges d’instruction, avoir eu des relations « consenties » avec Henda Ayari et Paule-Emma Aline surnommée « Christelle », qui l’accusent toutes les deux de viol. Il avait jusque-là nié tout rapport physique avec ces femmes.
C’est à sa demande que l’islamologue suisse a été reçu par les juges d’instruction parisiens en charge de son affaire, rapporte l’AFP. Malade, incarcéré depuis le 2 février 2018 pour viol sur ces deux femmes, il est actuellement détenu à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes en raison de sa sclérose en plaques.
L’objet de cette sollicitation concerne pas moins de 399 SMS, échangés entre le 31 août et le 15 décembre 2009 et contenus dans l’ancien téléphone de sa seconde accusatrice. Le théologien y détaillait à l’avance ses fantasmes sexuels violents et dominateurs, selon l’AFP.
« Il a reconnu devant les juges d’instruction en audition, avoir eu avec elles des relations sexuelles ‘consenties' », a déclaré son avocat Me Emmanuel Marsigny, affirmant que ces textos confirment la version de son client.
« Christelle », à titre de rappel, avait porté plainte contre Ramadan au mois d’octobre 2017, l’accusant de viols subis dans la nuit du 9 au 10 octobre 2009 dans une chambre d’hôtel à Lyon. L’islamologue suisse tentait au cours de cette audience, de donner sa nouvelle version des faits aux juges d’instruction.
Chacune des deux parties tente d’interpréter la teneur de ses messages à son avantage. Pour la défense c’est la preuve d’une relation consentie tandis que les parties civiles n’y voient que des mensonges et de la mauvaise foi. En attendant, Ramadan a une quatrième fois déposé une demande de liberté provisoire. Les trois précédentes lui avaient été refusées.
M.J.K
