Casablanca vit une crise financière sans précédent
Lors de la session ordinaire du mois d’octobre du Conseil communal de Casablanca, les membres de l’opposition et de la majorité ont demandé des éclaircissements quant à la crise des revenus de la ville, après que le budget public de 2019 ait atteint 357 milliards de centimes, dont 5,7 milliards ont été alloués aux arrondissements communaux sous forme de dépenses de gestion de crédits ou de prêts.
La totalité des dépenses a atteint 640 milliards, selon le journal Assabah, qui avance que c’est là, une augmentation de 200 milliards par rapport à l’année dernière, sans compter les dépenses de gestion, qui drainent des milliards par an.
Le président du parti Istiqlal au conseil municipal de Casablanca, Hussein Nasserallah, a dénoncé cette logique particulière de gestion financière et l’interprétation des chapitres de la loi organique 14-113, qui a accordé 10% du revenu total aux arrondissements et provinces.
Nasserallah a souligné que ces mesures affaiblissent le budget général de la Commune. In fine, les élus ont demandé au Conseil de faire preuve de plus de fermeté et d’étendre l’assiette fiscale à d’autres communes et secteurs nécessiteux.
Casablanca est confrontée à une crise financière en raison de la faiblesse persistante des revenus et du poids des dépenses administratives et obligatoires, ainsi que des fonds injectés dans des sociétés de développement local, à un moment où le budget d’investissement n’atteint même pas 20%.
M.J.K.