Privatisation: ces entreprises publiques dans le viseur de l’Etat
L’Office national des chemins de fer (ONCF) et l’Office national des aéroports (ONDA) figurent parmi les entreprises publiques que l’Etat s’apprête à céder au secteur privé.
Une liste est en cours d’étude par les services du ministère de l’Economie et des Finances. Elle sera ensuite présentée devant le Parlement afin d’avoir le feu vert pour céder des offices et entreprises publics au secteur privé, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce vendredi 19 octobre.
La décision de l’Etat de lâcher ses grosses boîtes au profit d’acteurs privés est motivée par le besoin pressant de renflouer ses caisses et alléger la charge de certains secteurs qui absorbent les finances publiques sans pour autant générer une rentabilité considérable.
Selon des sources bien informées, le lancement d’une nouvelle série de privatisations a été approuvé d’un commun accord entre tous les constituants du gouvernement depuis bien des mois. Dans ce sens, l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaïd, avait défendu cette orientation à même de garantir le retrait de l’Etat d’activités que le secteur privé peut prendre en charge.
A la date d’aujourd’hui, le gouvernement n’a pas levé le voile sur la liste des établissements publics qui seront privatisés et se verront ainsi transformer en entreprises participatives. Néanmoins, d’après le débat enclenché depuis des mois au sein de l’organe exécutif, l’opération comprendra deux grosses pointures. Il s’agit de l’Office national des chemins de fer et de l’Office national des aéroports. La liste complète sera bientôt rendue publique pour validation.
Il est à signaler que le portefeuille public comprend 210 établissements, dont 20 commerciaux, 183 exerçant des activités non commerciales, 3 financiers et 4 pour la réserve sociale. Parmi les entreprises publiques dont l’Etat détient la majorité du capital figurent l’Office chérifien des phosphates, le groupe Al Omrane, Autoroutes du Maroc, le Crédit agricole, l’Agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN), Royal Air Maroc et Poste Maroc.
Pour rappel, la première vague de privatisations a été lancée par l’Etat en 1993. Les deux premiers ministres successifs chargés du dossier, Moulay Zine Zahidi (1992-1993) et Abderrahmane Saaïdi (1993-1998), ont conçu et développé le tout premier programme de privatisation. Maroc Telecom et Marsa Maroc ont été les premières plus importantes privatisations.
H.M.