Prison ferme pour avoir dénoncé la mort de Hayat
Une vingtaine de jeunes supporters marocains, dont la moitié sont des mineurs, ont comparu mercredi dernier devant le tribunal de Tétouan, accusés en cela d’avoir participé aux violentes émeutes qui se sont déroulés après la défaite du MAT face au KACM, croit savoir RFI. Ces faits qui coïncidaient avec la mort et l’enterrement d’une étudiante de 22 ans, Hayat Belkacem en l’occurrence, victime de balles tirées par la Marine Royale au large de Sebta sur un bateau clandestin qui tentait de rejoindre les côtes espagnoles.
Certains manifestants, lors de ces évènements à la sortie du stade avaient brandi des drapeaux espagnols et crié ‘’viva Espana’’, ce qui avait conduit certains d’entre eux à être appréhendés. Ils étaient poursuivis pour « outrage au drapeau national », « destruction de biens publics et privés » et « manifestation non autorisée ».
Tous contestent ces griefs. Si le prononcé des sentences n’a pas été divulgué dans le détail, l’AFP a rapporté une condamnation dans la nuit de mercredi à jeudi: celle de deux ans de prison ferme dont a écopé Soufiane Al-Nguad, 32 ans, pour « outrage au drapeau national », « propagation de la haine » et « appel à l’insurrection civile ». Le Tribunal s’était refusé à la demande de la défense, à savoir que ses clients puissent comparaître libres.
Nguad avait appelé, via Facebook, les ultras du MAT, à manifester pour protester contre le décès de Hayat.
M.J.K