Travail domestique au Maroc: ce qui change à partir d’aujourd’hui
Mieux vaut tard que jamais, dit le dicton. La Loi 19.12, votée il y a plus de deux ans par le parlement fixant « les conditions de travail et d’emploi des travailleuses et des travailleurs domestiques » est entrée en vigueur à partir du 2 octobre 2018.
Si l’on peut accorder un satisfecit à ces lois et décrets permettant d’encadrer le travail domestique quant aux concernés adultes de par un cadre légal à corps défendant, ce n’est, hélas pas, tout à fait le cas pour les milliers d’enfants mineurs toujours exploités à des fins ménagers et autres.
Certes, le législateur a fait l’effort de fixer l’âge minimal à 18 ans, mais cependant, force est de constater que l’esclavage des enfants, bien qu’ayant diminué de façon notoire demeure tout de même bien présent dans notre société.
En effet, combien de ‘’petites bonnes’’ sont encore exploitées et maltraitées, alors qu’elles contribuent fortement au bien-être de leur employeur qui pourtant se veut être un citoyen lambda. En 2016, ce phénomène, bien qu’actuellement en nette diminution après justement la promulgation de textes, le Haut-commissariat au plan (HCP) l’avait considéré plus que ‘’préoccupant’’ au regard de statistiques, des 193.000 enfants, âgés de 7 à 17 ans, qui exerçaient un travail dangereux. 42.000 filles faisaient partie de cette catégorie de population marginalisée par la force des choses et du »maître ».
Selon le nouveau texte de loi, l’employeur et son employé doivent impérativement mettre en place un contrat CDD ou CDI et les tâches domestiques doivent être définies. Le document devra être légalisé en trois exemplaires. L’employé à droit à un jour de repos par semaine. Les heures de travail sont également fixées: 48 heures pour les personnes dites « majeures » et 50 pour les « mineures ».
M.J.K