Accord de pêche Maroc-UE: Bourita satisfait, mais…
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a appelé vendredi tous les acteurs à se mobiliser durant les prochaines étapes de mise en œuvre de l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne.
« Après le paraphe de l’accord, il y a encore du chemin à parcourir, particulièrement la bataille qui aura lieu au Parlement européen », a déclaré Bourita lors d’une réunion de la Commission des Affaires étrangères, des frontières, de la défense nationale et des zones marocaines occupées à la Chambre des conseillers, consacrée aux « négociations Maroc-UE sur l’accord de pêche ».
Cette bataille, a-t-il dit, requiert un soutien de la part des différents acteurs, parlementaires et partisans, afin de consolider les acquis réalisés par le Maroc dans ce dossier.
En s’engageant dans les négociations pour le renouvellement de l’accord de pêche, a-t-il poursuivi, ajoutant que le Royaume a fixé des lignes rouges: en premier lieu sa souveraineté nationale, mais aussi la nécessité de mettre l’accord en adéquation avec la stratégie nationale de la pêche, et enfin tenir compte des aspects liés à la durabilité des ressources et au contrôle.
Il a d’autre part mis l’accent sur la délimitation rigoureuse de la zone géographique couverte par l’accord, laquelle s’étend du parallèle 35 jusqu’au parallèle 22, à savoir du Cap Spartel dans le nord du Maroc jusqu’au Cap Blanc dans le sud. La mer méditerranée a été exclue dans un souci de préservation des ressources halieutiques.
Le ministre a en outre mis l’accent sur la forte implication des représentants de la population dans ce partenariat, rappelant que les Conseils des régions concernés, y compris ceux des provinces du sud, ont approuvé des procès-verbaux dans lesquels ils apportent leur soutien au processus de négociations, compte tenu des lignes rouges fixées par le Maroc. Une démarche similaire a été adoptée par la Chambre professionnelle de la pêche maritime, a-t-il fait observer.
Bourita a relevé qu’à son tour, la Commission de la Chambre des conseillers en charge des affaires étrangères va appuyer l’accord et que tous les procès-verbaux y afférents seront transmis à l’Union européenne.