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Les déchets italiens font encore polémique au Maroc

Les 2500 tonnes de « déchets italiens » importés en juillet 2016 du temps où Hakima El Haité était ministre de l’Environnement, et encore stockées dans une usine à Bouskoura, aux environs de Casablanca, ne cessent de faire polémique.

Une commission d’enquête parlementaire de la Chambre des conseillers avait été constituée en décembre 2017, avec pour mission de jeter la lumière sur ce grave problème environnemental.
Sept mois après, les conclusions sont tombées. Et le rapport final de ladite commission, de plus de cinquante pages, a été soumis à la Chambre des conseillers, dans l’après-midi de mardi dernier, en séance plénière. Il en ressort qu’il est expressément demandé au gouvernement de trouver une solution claire et urgente concernant ces « déchets italiens » encombrants et dangereux.

La commission d’enquête note que pour importer les déchets, le gouvernement s’est basé sur le projet de décret 2.14.505, validé en Conseil du gouvernement, mais celui-ci n’a pas encore été publié au bulletin officiel. C’est donc une « violation de la loi », dénonce le document.

De même que le rapport rappelle l’urgence de doter le Laboratoire national des études et surveillance de la pollution (LNESP) de ressources humaines compétentes dans le domaine environnemental et de moyens logistiques à même de leur permettre d’accomplir leur mission dans les meilleures conditions. Le même recours en ressources humaines et en moyens logistiques a également été demandé au profit de la police de l’environnement du Royaume.

Les recommandations de la commission d’enquête parlementaire pointent aussi le secteur informel de la gestion des déchets solides (déchets ménagers, pneumatiques, batteries…) et proposent la création d’un cadre juridique réglementant les activités d’une grande frange de la société dont c’est la source de revenus. Les collectivités territoriales devraient également bénéficier de moyens adéquats leur permettant de traiter les déchets solides, précise le rapport.

Concernant la démarche adoptée par la commission d’enquête parlementaire, celle-ci avait tenu quatre réunions afin d’étudier tous les tenants et aboutissants de cet épineux dossier environnemental et convoqué « toute personne susceptible de l’aider dans son travail d’investigation ». Plusieurs témoignages d’experts en la matière ont été auditionnés et débattus, ainsi que des interventions concernant la réglementation et les lois en vigueur à l’international de la gestion des déchets importés, dangereux et non dangereux et leurs impacts, aussi bien positifs que néfastes, sur l’environnement.
Larbi Alaoui


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