Officiel: 4 ressortissants marocains tués dans l’attentat de Nice
Quatre ressortissants marocains ont trouvé la mort dans l’abject attentat de Nice, indique un communiqué de l’Ambassade du Maroc à Paris.
Les autorités marocaines compétentes prendront en charge les frais de rapatriement des personnes décédées, ainsi que des membres de leurs familles, ajoute le communiqué.
Jeudi dernier, un camion blanc de 19 tonnes a foncé sur la célèbre avenue, fermée à la circulation, où 30.000 personnes étaient venues célébrer la fête nationale. Son conducteur, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un homme de 31 ans né en Tunisie et domicilié à Nice, a été abattu par la police au terme d’une course meurtrière de deux kilomètres.
Plusieurs enfants figurent parmi les morts, et une « cinquantaine » de personnes étaient encore « entre la vie et la mort »vendredi en début d’après-midi, selon François Hollande qui a prévenu que la France n’en avait « pas terminé » avec le terrorisme.
Vendredi matin, des corps étaient encore étendus sur la promenade des Anglais, recouverts parfois d’un simple drap, sous un soleil estival. Des victimes étrangères ont été recensées, parmi lesquelles deux Américains, une Suissesse, un Russe, une Arménienne et un Ukrainien.
Le chauffeur du camion, loué il y a quelques jours à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), a été « formellement identifié » vendredi matin, selon des sources policières. Les papiers d’identité de cet homme, connu uniquement pour des faits de violence mais pas pour radicalisation, avaient été retrouvés dans le véhicule. Une perquisition a été menée à son domicile niçois, en présence de policiers d’élite du RAID lourdement armés, selon une voisine.
Les témoins de l’attaque, dont un journaliste de l’AFP présent sur place, ont décrit un « chaos absolu ». « J’ai entendu un boum, je me suis retournée et, là, j’ai vu le camion qui fonçait et des corps qui voltigeaient. On voyait qu’il voulait faire le maximum de victimes. Il roulait vite. C’était horrible. J’ai vu un père avec son fils de deux ans dans les bras. Le petit était mort », a raconté Najate, une Niçoise de 52 ans, à l’AFP.
L’attaque a suscité une vague de réactions indignées dans le monde.