Drame de Nice: « Ma mère est morte, elle pratiquait un vrai islam »
Lors des festivités du 14 juillet, la ville de Nice a vécu un cauchemar. Un poids lourd a foncé dans la foule sur la promenade des Anglais après le feu d’artifice, faisant au moins 84 morts, dont plusieurs enfants, et des dizaines de blessés. De nombreuses familles sont en deuil après avoir perdu leurs proches.
Hamza, 28 ans, n’arrive toujours pas à se résoudre à la tragique disparition de sa mère, Fatima Charrihi.
Encore sous le choc, enveloppé dans une couverture de survie, il témoigne: « Ce que je peux dire, c’est qu’elle portait le voile, pratiquait un islam du juste milieu. Un vrai islam. Ce n’est pas celui des terroristes », a-t-il tenu à souligner.
Sa maman se trouvait sur la promenade, accompagnée de ses neveux et nièces. Le coup a été fatal puisqu’elle est morte sur place. Son fils a tenté de la réanimer, mais en vain. Elle serait la toute première victime des attentats.
Le mari de Fatima, Ahmed, est sous le choc. Il a vu la scène qu’il décrit avec horreur : « Le camion faisait voler les gens, comme des chiffons » et a réduit les « bancs en miettes ».
Ahmed se trouvait à une cinquantaine de mètres, à hauteur du grand hôpital de Lenval, quand le terroriste s’est dirigé délibérément vers la foule.
Quelques heures après l’attaque, le Conseil français du culte musulman (CFCM), la Grande mosquée de Paris et l’Union des mosquées de France (UMF) ont condamné l’attentat de Nice.
Pour honorer les victimes, un appel à la prière a été lancé ce vendredi.
K.E.