Nice: « un chaos absolu »
« C’était un chaos absolu, des gens hurlaient », a raconté un journaliste de l’AFP présent jeudi sur la Promenade des Anglais à Nice, dans le sud de la France, lorsqu’un camion a foncé dans la foule et tué au moins 84 personnes.
Un camion blanc « a foncé à pleine vitesse sur les personnes qui commençaient à quitter » la Promenade des Anglais à la fin du feu d’artifice, a raconté Robert Holloway. Selon le parquet de Nice, l’attentat a fait « au moins 84 morts », fauchés sur une distance de 2 km.
Il est encore trop tôt pour savoir si des Marocains figurent parmi les victimes.
Nice, haut lieu du tourisme le long de la Méditerranée était noir de monde jeudi soir. Vacanciers et habitants de la grande ville de la Côte d’Azur étaient venus assister au feu d’artifice organisé comme chaque année pour la Fête nationale française. « Le camion est passé juste à côté de moi et je n’ai eu que quelques secondes pour me mettre à l’abri », a témoigné le journaliste, encore très choqué. « J’ai sauté sur le côté » pour éviter le camion. « Des débris volaient partout et j’ai dû me protéger le visage », a-t-il poursuivi. Ensuite, c’était « un chaos absolu ».
« Des gens hurlaient », a-t-il raconté, ajoutant qu’il avait très vite compris, « qu’un camion de cette taille avec une trajectoire en ligne droite » ne pouvait être qu’un « acte totalement délibéré ».
Moins d’une heure après les faits, la préfecture des Alpes-Maritimes a demandé à la population de rester cloîtrée chez elle. Un important dispositif de sécurité a été délimité dans le centre de Nice, où de nombreuses ambulances, des membres des forces de l’ordre et des militaires se sont déployés. A proximité de la Promenade des Anglais totalement bouclée, la place Masséna, en plein centre de la ville, était elle aussi complètement inaccessible jeudi peu avant minuit, selon un autre correspondant de l’AFP sur place.
(avec agences)