DGSN: Hammouchi donne de nouvelles directives
Un commissaire se comportant très mal avec un citoyen, l’insultant et le violentant. Un policier du port Tanger-ville pris en flagrant délit de trafic de drogue. Voilà un dépassement de trop et un autre acte criminel ayant terni, peu ou prou, le blason de la Sûreté nationale, ces derniers jours, et fait déborder le vase sécuritaire.
Heureusement que Abdellatif Hammouchi a vite pris les choses en main, comme à son habitude. Après avoir reçu « moul triporteur » et lui avoir présenté des excuses, après aussi l’arrestation du policier complice d’un réseau international de trafic de drogues et de psychotropes, le directeur général de la DGSN est passé à un stade supérieur.
Ainsi, rapporte le quotidien Al Massae de ce jeudi 31 mai, de nouvelles et fermes directives ont été adressées aux préfets de police et à tous les hauts responsables sécuritaires. Hammouchi y annonce une « révolution » d’un genre spécial dans le respect total de la loi et des droits et libertés des citoyens. Cette nouvelle ère de l’histoire de la Sûreté nationale, intitulée à juste titre « Police citoyenne », vise également le non dépassement des prérogatives que la loi octroie aux sécuritaires, tous grades et fonctions confondus.
Ces nouvelles directives, ajoute le journal, adressent particulièrement un discours sans ambages et spécifique aux sécuritaires de la Direction de l’ordre public et de la circulation, les incitant à mieux appréhender leurs missions. Celles-ci, leur rappelle-t-on, consistent essentiellement à régler la circulation de telle manière à contribuer efficacement à la diminution des accidents et non pas à multiplier les contraventions. De bien entendu, il est de leur devoir de sanctionner les infractions commises, mais dans le respect strict de la loi en vigueur, tout en gardant leur sang froid et en veillant à ne commettre ni impair, ni provocation ou autre exaction à l’encontre les usagers de la route et de l’espace public.
De même que ces instructions novatrices rappellent que la Sûreté nationale est une institution publique au service de la sécurité de la Patrie et du citoyen. Son credo principal est d’assurer la sécurité des personnes et des biens, de combattre la criminalité, tout en veillant à une conduite exemplaire et à la réserve. Il est aussi exigé de la Sûreté nationale d’appliquer la loi et de prendre les mesures de contraintes légales de garde à vue, d’interpellation et d’incarcération.
En contrepartie, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), sous la houlette de Abdellatif Hammouchi, est en droit de veiller à la protection de ses composantes, tous grades et postes confondus, de toute agression physique et/ou verbale dont ils peuvent être victimes dans l’exercice de leurs fonctions. Ces mesures prévoient aussi les droits de défense, les indemnisations, ainsi que les promotions exceptionnelles en faveur de victimes de graves agressions.
D’autres directives, précise le quotidien, concernent le contrôle administratif, la police des frontières, aussi bien terrestres, maritimes et de l’espace aérien, entre autres nouveautés. Tout cela pour un seul et noble objectif: l’ancrage d’une police citoyenne dévouée à la Patrie et aux citoyens.
Larbi Alaoui