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Rabat: la langue française refusée dans les tribunaux

Mohamed Barigou, bâtonnier de Rabat, a envoyé le 16 avril une circulaire à tous les avocats de la capitale pour le refus de tout document ou rapport en langue française dans les tribunaux.

L’ordre a expliqué sa décision par l’article 5 de la constitution qui stipule que l’arabe est la langue officielle du pays. «Je vous prie de refuser tout document en français dans tous les tribunaux et exiger sa traduction en arabe», peut-on lire dans la circulaire, ajoutant qu’exiger la langue arabe est une application de la loi.

La décision de Barigou applique le verdict du tribunal de première instance à Rabat qui avait décidé que l’utilisation de la langue française dans l’administration publique était illégale.

En 2017, l’ancien bâtonnier Abderrahman Benamrou avait porté plainte contre la DGI pour utilisation de la langue française dans ses documents. Il a souligné que tous ses rapports étaient en français et a été soutenu par les avocats de la capitale et par la coalition nationale pour la langue arabe.

Le tribunal administratif avait condamné la DGI à payer un dirham symbolique et jugé qu’il s’agit d’une atteinte à la volonté des citoyens qui ont choisi, selon la constitution, l’arabe et l’amazigh comme langues officielles de l’Etat.

Ce n’est pas la première fois que la langue française provoque la colère des instances publiques et des associations défendant la langue arabe. Ces dernières la qualifient de «langue du colonisateur» et exigent la valorisation des langues nationales.

Noura Mounib


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