Maroc

Palais de Rabat: des manifestants voulaient emprunter Bab Soufara

Trois jeunes hommes ont été interpellés, mardi denier,  suite aux affrontements entre forces de l’ordre et manifestants du bidonville du douar Al Garaa, à Rabat. On déplore également plusieurs personnes blessées plus ou moins grièvement parmi les  participants à cette marche de protestation et transférées à l’hôpital, rapporte le quotidien Assabah.

Les alentours du Palais royal  de la capitale ont connu une anarchie indescriptible, vers 13 heures, lorsque les manifestants ont tenté de se diriger de l’avenue Moulay Youssef vers le Palais royal et d’emprunter Bab Soufara. Devant cette situation, les forces de l’ordre ont fermé la grande porte  et essayé, en vain, de convaincre les manifestants de changer d’itinéraire.

Des affrontement s’en ont suivi et ont provoqué  des blessures  de plusieurs  personnes, dont l’une grièvement. Les habitants de douar, après avoir échoué à faire libérer les trois jeunes interpellés, se sont alors dirigés vers l’avenue Mohammed V pour manifester devant le siège du Parlement qui abritait une séance plénière à ce moment précis. Tout cela, sous l’oeil  de renforts sécuritaires veillant à ce que la situation ne prenne pas plus d’ampleur,

Selon le journal, les manifestants avaient pour objectif de rapporter leurs doléances « à la plus haute autorité du pays » après être lassés par la sourde oreille de différents responsables quant à la situation des plus déplorables que vit l’un des plus anciens bidonvilles de Rabat. Ces doléances concernent le droit des premiers habitants du douar de bénéficier des projets de logement social. L’opération de recensement des familles potentiellement bénéficiaires, dont les enfants mariés s’était déroulée dans de bonnes conditions, précise-t-on, mais  rien n’a été réalisé par la suite, d’une manière équitable et objective. Et les appartements ou les lots de terrain promis, pour un prix entre 100000 et 120000 DH, ajoute un habitant, ont échu à des gens n’ayant rien à voir avec le bidonville et dont les noms ne figurent sur aucune liste des véritables bénéficiaires.

Ces personnes étrangères ont été prioritaires pour choisir l’appartement ou le lot de terrain à Tamasna, Témara ou Ain Aouda. Parmi eux, des MRE et de hauts responsables sécuritaires, alors que des habitants du bidonville, particulièrement ceux qui y résident depuis plus de six années, ont été injustement privés de logement social.

Quant aux habitants qui ont eu plus de chance, ils se sont vu proposer des logements à Tamesna ou à Ain Aouda, sous prétexte que ceux qui leur étaient réservés au quartier Chic A, à Témara, ont déjà trouvé preneurs. Travaillant pour la plupart à Rabat, ils sont dans l’incapacité pécuniaire de dépenser 100 DH quotidiennement comme frais de transport de leur lieu de travail aux régions périphériques , mais lointaines, où on  leur propose de résider…

Larbi Alaoui


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