Lamia Boumehdi, la femme qui rêve d’entrainer l’équipe nationale
Lamia Boumehdi entraîne l’équipe féminine A du Wydad de Casablanca. Discrète et ambitieuse, c’est une femme d’exception. Passionnée de football, elle a réussi à imposer la place de son club au sein du groupe des clubs féminins de football du Maroc.
Cette semaine, elle est en Une d’un nouveau mensuel féminin: « Ça marche » qui vient de paraitre.
L’histoire de Lamia Boumehdi pourrait servir d’exemple à toutes les petites filles passionnées de football.
Enfant, contrairement aux autres fillettes, elle n’aimait pas les poupées, mais était fascinée par le ballon rond. Son premier ballon, Mikasa, lui a été offert lorsqu’elle avait sept ans. Sa première histoire d’amour.
Lamia est peu à peu devenue obsédée par le foot. A l’âge de treize ans, elle a demandé à sa mère de l’inscrire dans un club féminin de football. Mais à Berrechid, sa ville natale, ce genre de club n’existait pas. La mère a alors décidé de créer un club exclusivement féminin de football et a ainsi encouragé sa fille qui a fini par être propulsée dans l’univers professionnel du foot en Norvège, en Italie et au Liban.
Depuis, la jeune femme a enchaîné les succès au sein des équipes féminines étrangères, mais malheureusement à l’âge de vingt-six ans, elle a été obligée de renoncer à ses crampons à cause d’une blessure aux ligaments. Après deux opérations sans succès, elle est revenue au football pour entraîner des équipes féminines.
Détentrice des licences B et C, Lamia Boumehdi cherche actuellement à décrocher la fameuse licence A qui pourrait lui permettre d’entraîner une équipe féminine ou masculine en première division. En ce moment, elle entraîne l’équipe féminine A du club historique du Wydad Casablanca et elle est bien décidée
à en faire la meilleure équipe féminine du royaume.
Malheureusement, face au machisme régnant dans le secteur du football au Maroc, Lamia Boumehdi souligne que malgré la position de son club des obstacles, tels les propos décourageants et le manque de soutien envers son équipe, ne lui rendent pas la tâche facile.
Pour l’instant, elle est encore un cœur à prendre. Occupée à organiser ses matchs, elle explique au magazine sportif féminin Ça Marche qu’elle demeure une femme comme les autres qui adore le shopping et songe à fonder une famille. Unique condition ? Avoir un mari qui comprend les principes du foot.
En attendant l’avénement du prince charmant, Lamia continue avec persévérance et ambition à rêver de prendre les commandes d’une équipe nationale et de réaliser un exploit inédit. Qui sait ? Le rêve se transformera peut-être bientôt en réalité et le Maroc aura sa première femme chargée d’entraîner la sélection nationale.
Soraya Adny